Matthew Teggart n’a pas quitté les avant-postes lundi dernier sur le Grand Prix de Pouillenay. “Je voulais vraiment être combatif. J’ai attaqué assez tôt, j’ai suivi quelques mouvements. Je me sentais fort. Dans la première échappée, j’avais Maxime (Jarnet). Ensuite, j’étais avec Thomas (Joly). Nous avons bien travaillé ensemble, nous avons joué la gagne“, déclare au micro de DirectVelo l’Irlandais de 25 ans.

Dans la dernière montée, le sociétaire du VC Villefranche Beaujolais a placé une offensive. “J’étais à fond. Il y avait un autre gars avec moi. Je pensais que nous pouvions aller au bout, mais on nous a rattrapés quand on a tourné avec le vent de face“. Dans le final, les attaques se sont succédées dans le groupe de six coureurs. “Thomas (Joly) a accéléré très fort à deux kilomètres. Peut-être que c’était un peu loin. Ensuite, j’ai démarré à mon tour, mais on m’a repris dans le dernier virage“. Au final, il termine en dehors du Top 5 (voir classement). “Je suis déçu, je pense que j’avais les jambes pour gagner. Nous n’avons pas eu le résultat escompté. C’était une bonne course pour retrouver la forme et la confiance“.

« PLUS PRO QUE PRESQUE TOUTES LES CONTINENTALES OÙ J’AI ÉTÉ »

En effet, ces dernières semaines, le 2e d’une étape du Tour Alsace 2018 n’était pas dans son assiette. Après Paris-Troyes, il est tombé malade. “Je n’étais pas à 100 % pendant plus de quinze jours. J’étais frustré pour la première Coupe de France (à Saint-Etienne, NDLR) et à Annemasse qui sont deux belles courses. Aujourd’hui (lundi), c’était la première fois que je me sentais bien, à 100 %. J’espère continuer dans cette voie à disposer de la totalité de mes capacités“. Son prochain gros objectif sera le Tour de Saône-et-Loire. “C’est près de Villefranche, c’est important pour l’équipe. Ensuite, j’espère gagner sur une Classe 2 comme à l’Alpes Isère Tour“.

C’est une des raisons pour lesquelles Matthew Teggart a rejoint à l’intersaison le VC Villefranche Beaujolais. “Ils ont un très bon calendrier avec des Classe 2. C’est ce que je voulais. À mon avis, Villefranche est la meilleure équipe N1 en France. L’environnement est professionnel. C’est même plus pro que presque toutes les formations Continentales où j’ai été. Je suis vraiment impressionné“. Il se sent moins isolé qu’à l’AC Bistontine l’an passé. “J’ai beaucoup d’amis là-bas, j’ai de bons souvenirs. Mais j’étais souvent tout seul à l’avant. C’était dur pour moi d'être en mesure de jouer la gagne chaque semaine. À Villefranche, j’ai ce qu’il faut pour y parvenir“.