Maxime Jarnet est revenu tout près d’Axel Zingle. Mais le coureur du VC Villefranche Beaujolais, qui était à 5’’ de l’homme de tête à la flamme rouge, n’a pu revenir sur le leader du Challenge BBB-DirectVelo ce dimanche dans le final du Prix du Saugeais. Le coureur de 23 ans a dû se contenter de la 2e place (voir classement) et s’offre ainsi son septième podium de la saison. Après une course marquée par le mauvais temps, il est revenu sur sa journée pour DirectVelo.

DirectVelo : Tu étais très fort sur ce Prix du Saugeais, notamment dans le dernier tour !
Maxime Jarnet : J’étais dans une bonne journée. J’avais bien récupéré de ma journée de Châtillon-Dijon. Samedi, j’étais un peu frustré après ma course. Je n’avais pas pu tenter ma chance. J’ai crevé au pied de la dernière bosse du circuit. Je n’ai pas pu rattraper le peloton. Je ne connaissais pas le Prix du Saugeais. C’était usant et le temps a rendu la course très dure. Dans les deux derniers tours, on s’est retrouvés à deux en contre avec Tao Quemere et il a coincé dans la dernière bosse. Honnêtement, je pensais que la course était finie. Je me battais pour la 2e place et petit à petit j’ai senti qu’il me restait de la force.

Regrettes-tu de ne pas avoir fait l’effort un peu plus tôt quand Axel Zingle est sorti ?
Avant qu’Axel parte seul, je crois qu’ils étaient trois (avec Thomas Joly et Adrien Maire, NDLR) à l’avant. Nous, on était six ou sept derrière. Je sentais qu’avec Tao Quemere, on était dans les meilleurs. Nous étions faciles dans les bosses et les autres devaient se faire mal pour nous suivre. Je lui ai dit de venir avec moi pour tenter de rentrer sur le groupe de devant. Axel Zingle a attaqué dans l’échappée et nous, on est rentré deux ou trois kilomètres après sur le duo qu’il venait de laisser. On était cinq dont trois coureurs du VC Villefranche Beaujolais. J’ai fait le tempo parce que c’était à nous de faire le gros du travail. Je savais qu’Axel Zingle était en excellente forme en ce moment, il ne fallait donc pas tergiverser. Je suis monté un peu fort et on s’est retrouvé à deux avec Tao. C’était comme un contre-la-montre. On appuyait le plus fort possible sur les pédales, mais on plafonnait. On n’arrivait pas à rentrer même en étant deux. Dans le dernier tour, j’ai vu qu’on n’avait pas repris de temps et Tao était fatigué, il avait fait une grosse course. Il a coincé.

« ON AVAIT VITE FAIT DE SE BRÛLER LES AILES »

Et tu t'es retrouvé tout seul...
Je me suis dit « c’est parti pour 17 kilomètres de souffrance » mais je sentais qu’il m’en restait quand même. J’essayais d’aller le plus vite possible puis j’ai vu que je revenais sur Axel seconde après seconde. J’y ai vraiment cru quand j’ai vu à un kilomètre de l’arrivée que j’étais à 5-6 secondes. Je me disais que j’allais gérer et revenir sur lui dans la dernière bosse. Mais même s’il était mort avec la course qu’il avait faite, il a réussi à donner tout ce qu’il avait. Au final, l’écart est resté le même toute la montée. J’ai aussi coincé un peu. Et à 200 mètres de l’arrivée, j’ai vraiment compris que c’était fini. Mais ça reste une belle course. Il était vraiment fort et il a mérité sa victoire.

Tu as dû y croire quand même quand tu as vu les écarts…
J’y ai cru oui mais tardivement. J’étais vraiment concentré sur mon effort avant ça. Sur ce circuit si tu fais une montée à bloc, tu ne peux pas trop récupérer après. Surtout qu’on était en fin de course. Avec le temps pourri, on avait vite fait de se brûler les ailes. J’ai fait du mieux que je pouvais.

LE VC VILLEFRANCHE BEAUJOLAIS EN FORME

C’est quand même un beau week-end pour le VC Villefranche Beaujolais. Samedi, vous avez roulé fort pour reprendre les échappés. Ce dimanche, vous étiez trois en échappée…
Collectivement, nous pouvons être fiers de nous. Après c’est le sport… Parfois, il y a des gens plus forts. On montre que collectivement, on est présents. J’espère qu’on arrivera à faire de gros résultats sur des grosses courses très bientôt. Tout le monde dans l’équipe n’est pas encore à 100 % donc je pense qu’avec les courses à venir, on sera en mesure de faire des grandes choses.

Quels sont tes objectifs pour les semaines à venir ?
Je vais faire la course d’Issoire (Puy-de-Dôme) samedi prochain. Le lendemain, je devrais courir à Belley (Ain). Ensuite j’enchainerai avec deux gros objectifs : le Tour d’Eure-et-Loir et l’Alpes Isère Tour. Ce sont des parcours qui me correspondent et qui sont un peu moins durs qu’aujourd’hui ! J’espère aller chercher des résultats sur des étapes et me faire plaisir.