Aurélien Le Lay trouve l'équilibre et met dans le mille
Aurélien Le Lay a fait toute la course devant, avec une course déjà offensive la veille dans les jambes. Et malgré tout, le coureur de Côtes d'Armor-Marie Morin-U a levé les bras ce dimanche à l'arrivée de la Flèche Bigoudène. "J'étais surpris de mes jambes car hier (samedi), je n'ai pas compté mes efforts. C'est une bonne journée à l'avant et la victoire récompense tous les sacrifices", commente le vainqueur pour DirectVelo.
Entre la Torche et Pont L'Abbé, le coureur de 27 ans a surfé sur l'offensive et la course d'équipe. "C'est parti rapidement, vent de dos. Je prends une première échappée de quinze coureurs. L'équipe avait prévu de tenter un coup de force à un endroit précis et il y a eu un regroupement". Grâce à ce mouvement, il reçoit du renfort. C'est ainsi qu'au km 65, il se retrouve dans une échappée d'une vingtaine de coureurs dont Victor Guernalec et Thibault D'Hervez, ses coéquipiers. "Au km 70, ça s'est décanté. Johan Le Bon et Axel Laurance se sont enterrés à l'arrière du groupe et nous sommes ressortis à deux avec Thibault. Lomig Le Clec'h, Florian Dauphin et Damien Poisson nous ont suivis". Les deux maillots bleus veulent profiter de leur supériorité numérique pour éviter d'affronter la pointe de vitesse du coureur du VC Pays de Loudéac. "Nous avons attaqué chacun notre tour avec Thibault. Le circuit final était du type critérium, avec des bandes blanches humides. Florian Dauphin et Damien Poisson sont partis à la faute. Damien Poisson est le seul à revenir mais il a mis un tour pour rentrer". Aurélien Le Lay s'apprête alors à porter l'attaque décisive. "J'ai contré une attaque de Lomig Le Clec'h. Avec Thibault au chaud derrière, j'ai pu creuser l'écart. C'est super".
« LES SCÉNARIOS NE NOUS ÉTAIENT PAS FAVORABLES »
Le vainqueur de Paris-Mantes 2019 apporte son premier succès de l'année à son équipe. "On n'a pas souvent l'occasion de gagner. Les scénarios de course ne nous étaient pas favorables, explique-t-il. Par exemple, au Circuit Boussaquin, j'étais devant mais sur 20 équipes de N1, il y en a toujours une pour relancer derrière. Dans ces conditions, c'est difficile de gagner tout seul. Les courses vont se multiplier et j'espère qu'elles seront moins contrôlées".
Dans ce mois de mai qui semble marquer un tournant dans le calendrier avec plusieurs courses par étapes, l'ancien footballeur aimerait exploiter sa forme actuelle au Tour de la Manche (27-30 mai), où il jouera presque à domicile. Il y avait gagné une étape quand il était encore au VC Avranches. Et comme à l'époque du VC Avranches, il cumule 35 heures hebdomadaires et vélo à haut niveau. "J'ai trouvé un bon équilibre. Je commence le travail à 6 heures et je peux aller rouler à partir de 14 heures, c'est peut-être ce qui me convient. Je prouve qu'on peut travailler à côté du vélo. Cela me permet de penser à autre chose et d'arriver plus frais le week-end". Pour le Tour de la Manche, son patron lui donnera même les quelques jours nécessaires pour participer.