Remco Evenepoel ne pouvait pas le cacher. La déception était palpable sur son visage au moment de passer sa médaille d'argent autour du cou. Ce mercredi, le coureur de la Deceuninck-Quick Step s'est heurté à plus fort que lui au Championnat de Belgique de contre-la-montre, en la personne de son coéquipier Yves Lampaert (voir le classement). "Si quelqu'un d'autre pouvait gagner, c'était bien lui. Ça m'enlève de la déception", déclare-t-il à DirectVelo.

Le coureur de 21 ans savait que son coéquipier pouvait lui mener la vie dure sur ce chrono. "A la base, c'est déjà un redoutable adversaire. De plus, il habite dans le coin, il connaissait le parcours par cœur. Sans parler de l'adréaline avec ces encouragements incessants du public, ça lui a donné de l'énergie. Je remarque quand même que les écarts sont demeurés constants. J'avais 10 secondes de retard au premier tour, 15 au deuxième et 19 à l'arrivée."

MIEUX GÉRER LA CHALEUR

Le vainqueur du Tour de Belgique, où il avait remporté le contre-la-montre, reconnait avoir commis quelques erreurs en route. "C'était un parcours technique sur lequel il était difficile de trouver le bon rythme. C'est clair qu'Yves (Lampaert) était meilleur. Je suis presque tombé dans le centre-ville d'Izegem. Dans le deuxième tour, je commets une erreur dans un virage à droite." En faisant référence à cette voiture qui s'est introduite sur le parcours. "C'est dommage que quelque chose comme ça puisse arriver sur un parcours fermé. J'ai été choqué pendant un moment. Au début, je pensais que c'était la voiture de Victor Campenaerts. Ce n'était pas possible car il n'y avait pas de logo sur la voiture. Toutefois, ça n'aurait rien changé au verdict final."

Cette défaite l'ennuie alors que le contre-la-montre olympique a lieu dans cinq semaines (27 juillet). "Il faut que je digère la déception du jour et que je me tourne sur ce qui arrive. Il y a encore du travail avant les Jeux. A Tokyo, la chaleur sera également présente et ce sera encore pire avec l'humidité. Donc, il faudra analyser comment je vais pouvoir être mieux dans des conditions chaudes. C'est un coup dur, mais ce n'est pas la fin du monde. Il fait beau : je vais aller manger une glace", termine-t-il.