Nicolas Rousset-Favier a la banane ce lundi à l’issue de la troisième étape de l’Ain Bugey Valromey Tour (MJ 2.1). Sur son home trainer, l’Auvergnat semble profiter de chaque moment passé avec le maillot tricolore sur le dos. Le 15e de la Classiques des Alpes Juniors découvre depuis quelques semaines l'équipe de France. Il s'est naturellement retrouvé en Maurienne pour préparer l’Ain Bugey Valromey Tour, au sein désormais d’un collectif soudé et confiant autour de son leader Lenny Martinez. “Mais nous avons eu des difficultés à nous trouver sur la première étape étant donné qu’on ne court pas tous les jours ensemble, confie à DirectVelo l’habituel coureur du VC Cournon d’Auvergne. Sur la deuxième étape, on a réussi à se trouver. On a fait une super course. Il n’y avait rien à dire !”.

« UN RÉEL PLAISIR »

Dimanche, c’est lui qui a mis sur orbite Lenny Martinez, parti se jouer la victoire en compagnie de Cian Uijtdebroeks. Ce rôle, Nicolas Rousset-Favier le découvre et l’affectionne déjà. “C’est un réel plaisir. Par exemple dimanche, au pied du dernier GPM, Lenny (Martinez) m’a dit « mets toi à fond, je suis super bien ». Ça me fait plaisir de faire le boulot comme ça et d'éparpiller tout le monde sur la route, c’est du beau vélo”. Un plaisir retrouvé dès ce lundi sur la troisième étape malgré les difficultés rencontrées pendant les premiers kilomètres. “On était un peu trop en retrait en début d’étape avec Lenny. On a passé les 20 premières minutes au fond de la classe. Je fais les deux derniers kilomètres de plat avec Lenny dans la roue pour le placer au maximum devant et ça fonctionne, il entame le Grand Colombier dans les trois premiers". Puis Lenny Martinez et Cian Uijtdebroeks sont partis dans l’enchaînement des petits lacets qui surplombent le Rhône et le lac du Bourget.

« DE SUPER JAMBES »

Derrière, le Junior 2e année a fait “[sa] montée”. Il est parvenu à s’accrocher au deuxième groupe de la course. “J’avais de super jambes. C’était un immense plaisir d’être devant sur les routes du Grand Colombier”. Nicolas Rousset-Favier a ainsi pu protéger à distance son leader. “Je sautais les relais parce que je n’avais pas d’intérêt à rouler avec Lenny (Martinez) devant. On ne revient pas loin du duo de tête, personne n’a osé faire l’effort, j’ai sauté dans tous les coups qui essayaient de ressortir”. Malgré sa dévotion, il n’oublie pas ses ambitions personnelles. “J’avais les jambes pour mieux faire, mais malheureusement sur la fin je fais un sprint un peu long et je me fais sauter sur la ligne pour la quatrième place”. Actuellement 6e du général, il ambitionne de finir dans le Top 10. Tout en emmenant son leader vers la victoire finale alors qu’une seconde sépare Cian Uijtdebroeks et Lenny Martinez.