Le Stade Rochelais n’a rien laissé

Crédit photo Nicolas Vaucouleur

Crédit photo Nicolas Vaucouleur

Le week-end dernier, le Tour de Charente-Maritime représentait un rendez-vous forcément important pour les filles du Stade Rochelais, lesquelles évoluaient pour l’occasion à domicile. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la structure Continentale a répondu présent, avec la manière, en remportant successivement les trois étapes avec trois concurrentes différentes : la récente recrue Arianna Pruisscher, Séverine Eraud puis Elodie Le Bail, alors que cette même Séverine Eraud a également enlevé le classement général. Le groupe a également ramené à la maison tous les maillots distinctifs possibles : celui des points-chauds, grâce à Elodie Le Bail, et celui de meilleure grimpeuse, pour la Néerlandaise Arianna Pruisscher. Ajoutons-y le classement par équipes et la coupe est pleine. “C’était chez nous alors on avait forcément l’objectif de bien faire et de gagner le plus possible, surtout le général. On savait que ça allait se jouer en bonne partie sur le chrono, qui reste ma spécialité, donc je me doutais qu’il y avait un joli coup à faire”, raconte Séverine Eraud après coup (voir classements). 

Durant l’ultime étape en ligne, Séverine Eraud et ses coéquipières n’ont pas souhaité se contenter de défendre le maillot blanc de leader. “C’était quand même assez difficile à contrôler car on voulait tous les maillots. On n’a donc pas laissé sortir d’échappée en début de course pour contrôler les points-chauds. Puis sur le circuit final, c’est devenu plus compliqué à contrôler lorsqu’une échappée a pris un peu d’avance mais tout est rentré dans l’ordre”, ajoute celle qui se dit toujours embêtée par des allergies mais qui a été relativement épargnée lors de ces trois jours de compétition.

Et, cerise sur le gâteau, c’est donc même Elodie Le Bail qui est sortie en solitaire dans les derniers kilomètres de la dernière étape pour permettre à son collectif de réaliser un véritable carton plein. “J’avais un rôle d’équipière, je devais prendre les coups pour contrôler, en vue d’une arrivée au sprint pour Arianna. Je me suis retrouvée dans une échappée de quatre et au moment où le groupe allait être repris, à 20 kilomètres de l’arrivée, j’ai relancé, toute seule !”, détaille-t-elle pour DirectVelo. L’athlète de 31 ans espérait alors pouvoir permettre à ses coéquipières de faire de la patinette à l’arrière, tout en sollicitant les autres formations, dont St-Michel-Auber 93 et le Team ELLES-Groupama. “Quand je suis ressortie seule, j’imaginais faire cinq bornes à l’avant. Mais finalement, j’ai pu tenir jusqu’au bout. C’était quand même long, ces 20 kilomètres avec le peloton juste derrière (rires). C’était chaud ! En tout cas, ça a payé et notre travail collectif a marché à la perfection, c’est super !”.

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Portrait de Séverine ERAUD
Portrait de Elodie LE BAIL