Une deuxième place dimanche au Grand Prix Fernand Durel, une autre le lendemain à Coucy-le-Château, et voilà que Dylan Guinet cumule quatre places de deux cette saison, sans avoir levé les bras. "Les deux premières deuxième places, j'étais bien dégoûté dans le sens où je perds pour pas grand chose au sprint. Les deux ce week-end, même si c'est chiant, je me fais battre proprement au sprint par (Tom) Mainguenaud, et la deuxième il n'y avait pas match avec Louka Matthys, donc c'est un peu moins frustrant, entre guillemets".

Dimanche d’abord, à Gavray, l’histoire s’est résumée à une guerre entre Sojasun et son équipe du VC Rouen 76. "Ça flingue un peu de partout, j'ai essayé de ressortir seul. Puis on se retrouve à cinq. Avec Sébastien (Havot) on a attaqué à tour de rôle parce qu'on ne voulait pas de sprint. (Tom) Mainguenaud est explosif, ce n'était pas une valeur sûre d’arriver au sprint. Mais les Sojasun y allaient aussi donc ça s'est fait au sprint. J'ai beaucoup bougé pendant la course, ça m'a peut-être joué des tours dans le final. J'en ai trop fait, c'est le seul regret. Mais je suis battu par plus fort".

« UN SPRINT, CE N’EST JAMAIS UNE VALEUR SÛRE »

Le lendemain, le coureur de 24 ans tient à prendre sa revanche, mais tombe sur un os, en la personne de Louka Matthys, parti dans un baroud solitaire. "Louka sort à 40 bornes de l'arrivée, je sors en contre avec (Kévin) Avoine, on est à 18 secondes, mais on commence à perdre du temps, puis l'écart n'a fait que monter. (Romain) Bacon est rentré mais on arrive pour la place de deux. On s'est pourtant vu rentrer sur lui mais on a vite compris que ça allait être compliqué, donc j'ai compris que je ne gagnerais pas".

Ses deux places de deux en mai et en juillet ont au moins appris quelque chose à Dylan Guinet. "Je savais que j'étais rapide alors j'ai tout joué là dessus. Et au final je me fais avoir les deux fois pour pas grand chose. Je sais que je passe bien les bosses aussi. Un sprint, ce n'est jamais une valeur sûre. En fait, il y a toujours un mec plus rapide que moi, rigole-t-il. J'en trouve toujours un le Jour-J, alors j'évite le plus possible les sprints". Mais il parvient à relativiser comme il peut. "C'est un peu frustrant, mais le seul truc que je me dis c'est qu'il vaut mieux être deux que six. Mais tourner autour comme ça, c'est compliqué".

« J’AI MIS DU TEMPS À TROUVER MON BON NIVEAU »

Plutôt discret sur toute la première moitié de saison, c’est une blessure qui a arrêté la progression du 3^e de Saint-Brieuc Agglo Tour. "Je me suis blessé tout le mois d'avril, j'ai fait un mois sans vélo. Le temps de reprendre tranquillement, j'ai fait un mois et demi sans courses. Donc je suis plein de fraicheur. L'enchainement Tour Alsace/Kreiz Breizh Elites m'a fait passer un petit cap, je récupère beaucoup mieux, je me sens mieux". Cet enchainement en Classe 2 l'a contenté. "Quand on voit les plateaux, c'était quand même très relevé. J'aime ça, les Classe 2. J’aime la façon dont ça court. Même si c'était bien dur j'ai pris beaucoup de plaisir".

En grande forme à la reprise en août la saison passée, Dylan Guinet a eu du mal à démarrer sa saison cette année. "J'étais un peu déçu, j'espérais marcher un peu d'entrée quand même. Puis en avril j'ai eu mal au genou, j'ai fait une course malgré la douleur, et je me suis démoli plus qu'autre chose. Donc j’ai eu un mois d'arrêt, puis j'ai repris deux semaines avec pas plus de 2h30 de vélo. Quand tu sais que les autres enchainent les stages... Le temps de remettre en route, c'est déjà compliqué à ce niveau. C'est peut-être pour ça que j'ai mis du temps à trouver mon bon niveau". Mais désormais, il ne désespère pas d’enfin connaître le succès. "L'équipe tient beaucoup à la Coupe de France, donc j'aimerais marcher à Fougères". En plus du Grand Prix de la Somme, qui l’intéresse à titre personnel.