Tour de l'Avenir - Et. 8 : Les réactions
Tobias Halland Johannessen (Norvège) a remporté, ce samedi, la huitième étape du Tour de l'Avenir (Coupe des Nations Espoirs), disputée sur 71,3 kilomètres entre La-Tour-en-Maurienne et Saint-Jean-d'Arves (Savoie). Le Norvégien a devancé Carlos Rodriguez (Espagne) et Filippo Zana (Italie). Aller à la réaction de : « Je me sentais bien durant toute la journée. C’était une étape dure mais assez courte. Ça a été très intense. J’ai essayé d’attaquer en haut de la Croix-de-Fer. Peut-être que c’était trop tard, je ne pouvais pas vraiment creuser l’écart. À la fin, j’ai attendu trop longtemps et j’ai laissé trop d’espace. Je n’ai pas pu combler le retard sur Tobias (Halland Johannessen). Il était le plus fort dans ce final. J’espère que je pourrai faire un peu mieux demain (dimanche). « C'était une journée montée-descente-montée-descente. Le Norvégien était fort, c'était difficile de l'attaquer. Ce dimanche, il y aura encore une étape très dure pour finir ce Tour de l’Avenir. J'essaierai de nouveau. J'ai regardé le profil, il me plait beaucoup avec les montées de l'Iseran et du Petit Saint-Bernard. Ce sont des ascensions longues, roulantes. J'espère que nous aurons bien récupéré. Nous chercherons à mettre Tobias en difficulté. Nous essaierons jusqu'au dernier kilomètre. J'espère surtout avoir les jambes pour attaquer et remonter au classement général ». « Je me sentais bien aujourd’hui (samedi). Je pouvais faire mieux. J’y suis allé trop tôt, et je me suis fait contrer. Du coup, je perds quelques petites secondes mais ça reste pas mal. Demain (dimanche), sur la dernière étape, ce sera le moment de tout mettre. « Je suis tombé dans un virage dans la descente du Col de la Croix-de-Fer. J’ai peut-être poussé les limites un peu trop loin. J’ai quelques égratignures. Je suis très chanceux, ça aurait pu être pire. Mon vélo est tombé dans le ravin. « Les Colombiens ont monté fort le col du Chaussy. Tout le monde avait encore l’étape de la veille dans les pattes, donc ça nous a fait mal. Dans les cinq derniers kilomètres, j’étais plus chaud donc ça allait mieux. On doit basculer à une vingtaine en haut. Les Colombiens ont fait la descente mais sont allés tout droit dans un virage. Le groupe s’est cassé en deux. On s’est retrouvé à six devant mais c’est revenu avant le Glandon. Les Norvégiens ont fait un bon tempo pour éviter les attaques. Puis les Colombiens ont remis en route à une dizaine de bornes du sommet, et là ça faisait vraiment mal. Les Norvégiens sont repassés. J’étais alors à fond, je ne pouvais pas aller plus vite. Ils n’ont pas ralenti dans les trois derniers kilomètres qui sont raides. Je suis resté à mon rythme pour ne pas exploser dans le final. Je bascule à 20’’, avec Ardila, au sommet du Glandon. On a perdu du temps sur les trois kilomètres de la Croix-de-Fer car devant, ils s’attaquaient. J’ai voulu bien gérer dans le final car demain (dimanche), c’est encore long. « C’était une dure journée. Les Colombiens ont imposé un gros tempo au pied du Chaussy. On s’est retrouvé à 20 ou 30 dès la première montée. J’ai essayé d’attaquer dans la descente mais je me suis planté dans les premiers virages, j’ai fait un tout droit dans les graviers. Donc j’ai dû chasser dans la majeure partie de la descente pour revenir avant le Glandon. Ensuite c’était juste une bataille pour tenir et s’accrocher. Les Néerlandais et les Norvégiens étaient devant, et ont mis un gros tempo à 7-8km du sommet. J’ai juste voulu prendre mon rythme pour ne pas exploser jusqu’au sommet. « Les premières étapes ont été plutôt chaotiques, principalement à cause des nombreuses chutes. Mais on a essayé de perdre le moins de temps possible dans ces premières étapes et surtout on apprend sur la manière de courir à l’avant sur une course avec un tel niveau. C’était une belle étape de montagne, courte mais très intense. Nous avons essayé de faire au mieux. Quand on est à fond on est très fatigué donc on ne profite pas trop de la beauté qu’offrent les cols mais j’ai aimé les cols d’aujourd’hui (samedi). « Au début de l’étape, je me sentais bien. Mais au bout d’un moment, c'est toujours pareil... Je n’ai plus de force dans les montées… C’est rageant. Il y a deux semaines au Tour de Savoie Mont-Blanc, je me sentais beaucoup mieux que ça. Je suis malade depuis deux jours, c'est comme ça. Je vais de mieux en mieux mais ça laisse des traces. C’est difficile du coup d’aller jouer la gagne… Ce Tour de l’Avenir était l’objectif de ma saison alors je continue de me battre. J’essaie d’honorer au maximum le maillot de l’équipe de France. C’est un honneur de le porter. C’est une course magique, ça me booste chaque jour pour continuer de donner le meilleur de moi-même ».
Tobias Halland Johannessen consolide ainsi son maillot jaune de leader (voir classements).
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J’aime les étapes difficiles. Sur cette dernière journée, toute la fatigue et le stress accumulés depuis le début de la course vont compter. Il y aura plus de 4000 mètres de dénivelé. C’est le type d’étape que j’aime et que j’ai l’habitude de faire avec mon équipe (INEOS Grenadiers, NDLR). J’espère que je pourrai faire une différence ou au moins être proche de Tobias. La différence pourrait être plus importante vu le parcours. ».
En haut du Glandon, j’ai été le premier à attaquer, mais je n’allais pas assez vite pour garder l’avance. Ils m’ont vite repris, ça a réattaqué et j’ai pris un écart. Mais dans la descente j’ai pu boucher le trou. Je reste content de ma course.
J’ai essayé d’attaquer plusieurs fois dans le final, mais les trois autres étaient trop forts. Je n’avais pas vraiment de chances de les lâcher. Au sprint, je ne suis pas assez explosif. C’est aussi pour ça que j’ai voulu attaquer. En arrivant ensemble, j’étais sûr que ça ne serait pas pour moi.
Je connais le final de la dernière étape. J’ai été en stage en altitude à Tignes. C’est un bon parcours pour essayer quelque chose. Et qui sait, j’arriverai peut-être à grimper sur le podium final ».
J’étais près du premier groupe à ce moment-là. J’avais juste suivi dans le col de la Croix-de-Fer, mais j’ai été distancé près du sommet. Je n’avais pas les jambes pour suivre les premiers. Quand je suis remonté sur le vélo après la chute et que ça allait plutôt bien, j’ai roulé le plus fort possible pour essayer de rentrer.
Mes coéquipiers ont fait un excellent boulot en me plaçant bien. Je suis juste un peu déçu de ne pas les récompenser. Je peux peut-être faire un Top 5 au classement général, mais je vais essayer de tout donner ce dimanche pour la victoire d’étape ».
Je ne me rends pas compte que les mecs devant moi gagneront peut-être le Tour de France dans trois ans. Je préfère m’en rendre compte la semaine prochaine. Je reste concentré sur ma course pour rester dans le match. ».
J’ai la forme quand même, je reste content. J’ai hâte d’être à demain (dimanche), j’espère gagner des places au général. On va rentrer et réfléchir à un plan ».
Demain (dimanche), ça ne fait pas de doute que l'étape sera très difficile. Personnellement, j’aimerais bien être à l’avant. Si on s’en sort bien, on peut aussi aller chercher l’étape. Le Tour de l’Avenir a été un gros objectif pour moi mais nous avons beaucoup de courses à faire avec la sélection nationale. Nous espérons aller en fin de saison au Circuit des Ardennes International. ».