Un Jumbo-Visma peut en cacher un autre. Après Loe Van Belle la veille (lire ici), Maurice Ballerstedt s’est imposé ce dimanche sur la dernière étape du Tour du Pays de Montbéliard (2.2U) et s’adjuge du même coup le classement général (voir ici). “C’est ma première victoire individuelle en Espoirs. Je suis incroyablement heureux. Je suis aussi très content pour l’équipe“, se réjouit l'Allemand au micro de DirectVelo, qui avait récemment remporté le chrono par équipe du Kreiz Breizh Elites (2.2) avec sa formation.

« QUAND C’EST SI SERRÉ, TU NE PEUX PAS CONTRÔLER »

Au départ de l’étape, son coéquipier Loe van Belle portait donc le maillot jaune. Ils étaient cinq Jumbo-Visma parmi les 13 premiers, Maurice Ballerstedt étant 4e à 7“. “Nous voulions rendre la course active et ne pas juste défendre le maillot jaune. Nous avons toujours attaqué pour créer des groupes et du mouvement. Quand c’est si serré, tu ne peux pas contrôler“. Ce qui n’était pas pour déplaire au principal intéressé. “Quand ça attaque, c’est le type de course que je préfère. Je vais de groupe en groupe. À la fin, tu vois qui est le plus fort“.

À environ 40 kilomètres de l’arrivée, l'Espoir 2 s’est retrouvé dans un groupe de sept coureurs, puis dix avec la jonction de trois éléments dont son coéquipier Rick Pluimers. Mais le groupe a vite volé en éclats à cause de Reuben Thompson (Groupama-FDJ Continental), qui était intenable. Le Néo-Zélandais est parti tout seul. “Nous savions que c’était urgent quand Reuben était devant. S’il gagnait, il remportait aussi le classement général. Dans le groupe, ça ne s’entendait pas très bien“.

« MA CHAÎNE EST TOMBÉE SUR LE CADRE »

L’Allemand de 20 ans est sorti de sa tanière à dix bornes du terme. “J’ai décidé d’attaquer. Je savais que je pouvais revenir sur lui. Je suis très bon en contre-la-montre. Et il était déjà devant depuis 30 kilomètres, donc il devait être fatigué. Je devais essayer, c’était notre meilleure chance“. Alors qu’il venait de rentrer sur le Néo-Zélandais à cinq kilomètres du but, il a été victime d’un problème mécanique. “Ma chaîne est tombée sur le cadre. Je suis descendu de mon vélo. Je me suis dépêché, ça a duré 20 secondes. J’ai sauté sur mon vélo et j’ai sprinté pour revenir sur lui. Je n'y croyais pas, j’ai ressenti beaucoup d’adrénaline“. À deux bornes de l’arrivée, il opère la jonction et le dépose. “Je me sentais très bien. J’ai tout donné. Je suis très fier“.

Le parcours de cette dernière journée convenait à Maurice Ballerstedt. “C’était parfait avec des montées courtes. Il ne faut pas que ça grimpe trop longtemps car je pèse 77 kilos. En plus des chronos, j’aime les pavés et la pluie comme sur les Classiques“. Ses prochains objectifs sont les Championnats d’Europe et du Monde aussi bien en contre-la-montre que sur la course en ligne. “J’espère obtenir une médaille. Ce ne sera pas facile mais je suis en bonne forme actuellement, même si ce n’est peut-être pas ma meilleure condition de l’année“.