Elizabeth Deignan, la tête au Mondial
Elizabeth Deignan réalise un début de Tour féminin de l’Ardèche (2.1) solide et convaincant. 4e à Barjac le premier jour, elle a décroché la 2e place, ce jeudi, en haut du barrage de Beauchastel, en réglant le groupe de poursuite derrière l’Américaine Leah Thomas (voir classement). Le tout après une étape particulièrement animée, notamment par une lourde chute dans le premier tiers de la course. “C’est dur de se souvenir de tout au moment de faire le bilan de la journée, tant il s’est passé de choses !”, se marre l’ancienne Championne du Monde (2015, NDLR) auprès de DirectVelo.
UN RÉSULTAT ENCOURAGEANT
La sociétaire de l’équipe Trek-Segafredo, qui possède l’un des plus gros palmarès du peloton féminin actuel, se satisfait d’abord d’être passée entre les gouttes, au figuré plus qu’au sens propre, la pluie ayant rendu la course encore plus difficile qu’initialement prévu durant les deux premières heures. “J’étais déjà contente d’éviter les chutes et de rester sur mon vélo… Ensuite, une fois devant dans le final, ça s’est fait au bluff. J’ai décidé de tenter un coup de poker. Parfois ça marche et à d’autres moments, ce n’est pas le cas… Il faut surtout dire que Leah Thomas a été très solide tout au long de la journée. Je suis contente d’avoir pu régler le groupe de poursuite pour la 2e place. C’est pas mal du tout”.
NE PAS JOUER LE GÉNÉRAL POUR NE PAS SE CRAMER
Bien que « Lizzie » Deignan reste une gagnante, désireuse d’enrichir encore son palmarès de nouveaux succès, la Britannique promet se contenter de cette 2e place. Car son objectif ne se situe pas en Ardèche mais est à trouver du côté de la Belgique. Raison pour laquelle elle n’envisage d’ailleurs pas une seconde de jouer le classement général cette semaine, malgré sa très bonne position actuelle. “On continuera de jouer les étapes. Le général, à l’instant-T, est intéressant mais ce n’est pas un objectif. Il faut penser au Championnat du Monde. La saison a déjà été très longue et difficile. Juste avant le Mondial, si tu veux espérer y jouer un grand rôle, je ne pense pas que le fait de jouer le général d’une course d’une semaine soit une bonne idée. C’est une course super dure ici, avec un gros plateau. Je n’ai pas envie de me cramer”, explique l’ancienne lauréate des Strade Bianche, du Tour des Flandres, de Liège-Bastogne-Liège, de la Course by le Tour ou encore du Grand Prix de Plouay, à trois reprises. “Mais par contre, j’irai au bout de la course, c’est le plan, c’est sûr !”.