Théo Cotard, le caméléon

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Jean-Louis Le Ny n'était pas le seul coureur de WB-Fybolia Locminé sur le podium protocolaire du Tour de Bretagne, dimanche dernier sous le soleil couchant de Dinan. Théo Cotard est lui aussi venu recevoir ses récompenses. Il a revêtu sur son maillot gris et vert de son club de N1, la tunique bleu des points chauds et le paletot multicolore du combiné. Un véritable caméléon.

Si le coureur de 22 ans a eu droit aux honneurs, c'est qu'il a fait partie des attaquants de ce Tour de Bretagne très animé. L'avant-dernier jour, Théo Cotard a remis ça entre Quédillac et Fougères. "J'avais prévu d'être à l'avant pour reprendre le maillot des rushs. C'était une journée difficile mais une belle journée, je récupère deux maillots", se félicite-t-il après l'arrivée auprès de DirectVelo. Ce jour-là, il n'a rien pu face à Justin Wolf, ressorti en solitaire de l'échappée, et s'est fait revoir avec ses compagnons par le peloton sur le circuit final, après avoir vendu chèrement sa peau. "Quand on a été repris, j'avais pratiquement fini la cuve".

« JE N'AVAIS JAMAIS FAIT 217 KILOMÈTRES »

Pour gagner le combiné, Théo Cotard a aussi dû marquer des points aux arrivées (il est 14e du classement final par points). Il a terminé deux fois 6e d'étape, à Louisfert et à Boisgervilly. "Je prouve que je peux être présent même parmi les pros, relève-t-il. Je sais que j'ai encore une marge de progression. Avant le départ, je m'étais fixé de finir dans un Top 10 ou un Top 5. Je suis en confiance après mes victoires d'étapes à L'Estivale Bretonne et aux 3 Jours de Cherbourg".

Mais pour se faire une place au sprint, le 4e du Grand Prix de Plouay doit jouer des coudes. "Au Tour de Bretagne, les circuits sont sinueux, ça frotte plus qu'en Elite. Il faut être très collectif. Lomig (Le Clec'h) et Jean-Louis (Le Ny) m'aident. Il faut garder les roues pour être placé sous la flamme rouge. Ensuite, c'est le sprint où il faut tout mettre". Le coureur de 22 ans a fait plus d'une découverte pendant cette semaine de course. "Je n'avais jamais fait 217 kilomètres avant la 5e étape. Au sprint, j'avais encore du jus mais pas autant que les pros qui ont plus l'habitude. Mais en travaillant je peux jouer la gagne l'année prochaine". En 2022, ce sera sous le maillot de Côtes d'Armor-Marie Morin-U. "Les sept jours de course vont m'aider pour la saison prochaine", espère-t-il. Mais avant cela, le 58e du Challenge BBB-DirectVelo aura encore deux belles occasions de marquer des points, à Paris-Connerré ce dimanche, et à Paris-Tours Espoirs, la semaine suivante. Après une participation au Grand Prix du Morbihan, face aux pros, il sera temps ensuite de faire une bonne coupure.

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