Tony Périou : « Courir avec eux ne laisse pas indifférent »
Presque quatre ans. Quatre longues années que Tony Périou ne s’était pas aligné sur une manche de Coupe du Monde de cyclo-cross. C’était alors en toute fin d’année 2017, sur le circuit d’Heusden-Zolder, en Belgique. Mais cette fois, le coureur de S1Neo-Loudéac a opéré un retour particulier. Loin de sa Bretagne, il a néanmoins retrouvé les frissons d’un tel événement sur le sol français, à Besançon, ce dimanche. "C’est cool, c’est très plaisant d’être ici avec le public français. C’est beaucoup de plaisir de courir, malgré l’énorme bourbier. C’est dur, mais je me suis amusé quand même".
Avec les conditions météo changeantes de la journée, passant de la neige, au sec, puis à la pluie, il a fallu s’adapter au parcours. "Je connaissais Besançon, avec les manches de Coupe de France et le Championnat de France, je savais à quoi m’attendre. Mais ce matin, à la reco, ça roulait mieux. Là ça commençait à sécher un peu. Il fallait de la force, c’était dur. Je préférais ce matin". Certes assez loin de la bagarre acharnée entre Eli Iserbyt et Toon Aerts, Tony Périou a retrouvé l’élite du cyclo-cross mondial. "C’est le gratin du peloton mondial, c’est quelque chose, courir avec eux ne laisse pas indifférent. Mais il y a quand même quatre minutes d’écart", s’amuse-t-il à l’arrivée.
« POUR L’INSTANT, JE NE SUIS PAS DANS LES CRITÈRES »
Pour ce retour, le coureur de 26 ans n’avait pas abordé la course de manière différente. "J’étais motivé comme d’habitude, l’envie de me faire plaisir et de bien faire. Je n’avais pas de pression. Juste l’envie de n’avoir aucun regret, c’est le cas donc c’est très bien". Finalement à quelques places du tant désiré Top 20 (voir classement), Tony Périou garde néanmoins le sourire. "Ça s’est bien passé. Je voulais essayer d’accrocher le Top 20 pour rentrer dans les critères du Mondial mais ça a été dur. J’ai pris une chute à un moment, ça m’a fait perdre le contact avec le gros groupe. Après j’ai fait ce que j’ai pu. 24e ce n’est pas si mal vu le beau monde devant. Je suis content".
Cette redécouverte de la Coupe du Monde lui a encore un peu plus ouvert l’appétit. "Ça donne envie d’y retourner, mais avec le boulot c’est compliqué de me déplacer tous les week-ends. Je fais ce que je peux donc on verra ce que ça donne par la suite". Peut-être pourrait-il retrouver certains de ses bourreaux du jour à l’échelle supérieure encore. "Une sélection au Championnat du Monde serait géniale. Je suis motivé pour ça mais il faut que je me déplace un peu plus. Je fais comme je peux. Je suis motivé pour aller en équipe de France. Sur les courses, les critères sont clairs. Il faut rentrer dans les 20, et pour l’instant je n’y suis pas". Mais Tony Périou n’en est pas très loin.