Raphaël Parisella : « Un programme musclé »
Pour ses débuts chez les professionnels, Raphaël Parisella va compter pas moins de 17 jours de course en ce mois de février. “J’étais censé débuter au Tour de la Provence. J’ai été appelé en dernière minute pour l’Étoile de Bessèges afin de remplacer Franck Bonnamour qui a chuté à La Marseillaise. Je serai donc ensuite au Tour de la Provence, puis au Tour du Rwanda. Il y a des blessés et des cas de Covid dans l’équipe", explique le Canadien de B&B Hôtels-KTM au micro de DirectVelo.
Le Québécois de 19 ans ne se plaint pas de cette situation. “C’est un programme musclé mais c’est exactement ce que je voulais pour prendre un maximum d’expérience". C’est une des raisons pour lesquelles il a choisi de s’engager avec cette ProTeam au lieu de Rally Cycling, où il a effectué son stage en fin de saison dernière. “Une équipe nord-américaine reçoit moins d’invitations qu’une équipe française. Les quatre-cinq plus forts de l’équipe peuvent avoir 60 à 80 jours de course. Mais pour les autres, ça tournait plus autour de 30-40". Il a aussi été séduit par la confiance accordée par son manager Jérôme Pineau. “Il croit beaucoup en moi. Il m’a fait une offre très tôt. Il s’est mouillé. Je suis très satisfait de mon choix".
« ÇA PARDONNE MOINS »
Raphaël Parisella peut également bénéficier des conseils de coureurs expérimentés. “J’apprends avec des mecs comme Pierre Rolland ou Alexis Gougeard. Il y a un bon groupe et une bonne ambiance". Sur cette Étoile de Bessèges, il a un rôle d’équipier même s’il n’y a pas de leader pour le classement général au sein du groupe breton. "On essaye d’être offensifs", ajoute l’ancien sociétaire des Sables Vendée Cyclisme qui n’a pas eu une entame simple avec les bordures lors de la première étape. “J’ai été mis directement dans le bain. Il y avait beaucoup de nervosité dans le peloton. Chez les amateurs, j’étais capable de remonter en faisant des erreurs mais là ça pardonne moins".
L’an passé, il regardait l’épreuve gardoise à la télévision. “Être avec des (Alberto) Bettiol ou (Thibaut) Pinot, c’est déjà super excitant. Je prends du plaisir". Le 3e du classement des 19 ans du Challenge BBB-DirectVelo en 2021 compte également découvrir d’autres courses par étapes et des Classiques. “Je veux voir où se situent mes qualités chez les pros. Sur le papier, le Tour des Flandres ou Paris-Roubaix me conviennent. C’est mythique. Mais je vais commencer par des semi-Classiques. Chaque chose en son temps. C’est vraiment une saison d’apprentissage. Je suis passé d’une saison Junior perturbée par le Covid, à une année amateur pour accéder à une ProTeam juste après. Ce sont de grandes étapes à chaque fois. Il va me falloir un temps d’adaptation".