Viktor Verschaeve entrevoit le bout du tunnel
En 2021, pour sa première année en tant que professionnel, le nombre de jours de course de Viktor Verschaeve se comptait sur les doigts d’une main. "J’ai eu beaucoup de problèmes avec une blessure à la hanche", explique au micro de DirectVelo le sociétaire de Lotto-Soudal. "Au début, c’était l’artère iliaque. Quand ils ont commencé à opérer, ils ont vu que ce n’était pas ça. Ils ont regardé que tout soit bon dans mes veines. Dans ma hanche, ils ont vu qu’un nerf était bloqué, un peu comme une hernie mais pas dans mon dos. Quelques muscles sont trop réactifs et pincent le nerf très fort".
Son souci a été détecté il y a quatre-cinq mois. "Je pense que j’ai vu tous les docteurs de Belgique. J’ai passé beaucoup d’IRM et de scanners. Ça a été un grand soulagement quand ils ont trouvé de quoi il s’agissait. J’étais vraiment content. J’avais beaucoup de stress à ne pas savoir ce que j’avais et si j’allais être capable de recourir".
BESOIN DE TEMPS
Lors du dernier stage avec son équipe en janvier, il a pu reproduire des intensités. "Ça a été un vrai choc. Quand je roule fort, je sens encore un peu de douleur. Ma jambe gauche n’est pas au top. Elle n’a pas la même puissance que la droite. Ça prendra du temps pour rentrer dans l’ordre. J’espère que d’ici deux mois, ce sera presque parfait". Quand il ressent vraiment la douleur, il fait du footing. "Je cours dix kilomètres et je ne sens rien. C’est assez relaxant".
Lors du Tour de la Provence (2.Pro), la semaine dernière, le Belge de 23 ans avait chaque soir des traitements d’un physiothérapeute. Sur la première étape, il s’est rassuré en intégrant l’échappée et la bonne bordure. "C’est bon pour le moral. C’était une super expérience mais c’était vraiment dur d’être avec les meilleurs comme Richard Carapaz ou Julian Alaphilippe. Je n’ai jamais roulé si vite, à plus de 70 km/h avec le vent de dos", avoue Vikor Verschaeve qui a terminé dans le Top 30 de l'épreuve (voir classement). Dans quelques jours, il va prendre part à l’UAE Tour (2.UWT). Il espère retrouver petit à petit le niveau qui lui avait permis de terminer 2e de Liège-Bastogne-Liège Espoirs et 8e de la Ronde de l’Isard en 2019. "Le but est de m’améliorer petit à petit. J’espère courir le plus possible. Je ne me fixe ni résultats, ni certaines courses en particulier. Je veux montrer que je suis un bon cycliste, que je suis utile pour l’équipe et que je peux avoir un futur brillant".