Vendée U : « Un niveau d’exigence encore plus élevé »
Le Vendée U était très attendu sur le Grand Prix du Pays d’Aix. Brillante sur l’Essor Basque et le Circuit des Plages vendéennes, la réserve de TotalEnergies n’a pas déçu ce samedi lors de première manche de la Coupe de France N1. Antoine Devanne, ressorti de l’échappée, s’est offert l’épreuve en solitaire dans les 30 derniers kilomètres, juste devant un peloton des favoris réglé par son coéquipier Emilien Jeannière (voir classement). Après une manche, voilà donc le Vendée U en tête de la Coupe de France (voir classement). De quoi donner le sourire à son directeur sportif Morgan Lamoisson.
DirectVelo : Quelle course pour le Vendée U !
Morgan Lamoisson : Nous sommes sur un petit nuage depuis le début de saison, et aujourd’hui c’est la cerise sur le gâteau. Le niveau du collectif était très élevé mais j’avais vraiment envie de voir cette première confrontation nationale. Je vois que le niveau est élevé en général mais nos gars sont encore aux avant-postes. Chapeau à Antoine. Autant il a connu une journée sans à Chantonnay, mardi sur les Plages Vendéennes, autant aujourd’hui il a fait un vrai numéro. Et il y a longtemps que je n’avais pas vu un coureur de chez nous faire un numéro comme celui-là !
« LA MAYONNAISE A PRIS »
Il t’impressionne ?
Aujourd’hui, je pense qu’il a impressionné les trois quarts des directeurs sportifs qui étaient présents. Il ressort de l’échappée tout seul à 30 bornes de l’arrivée et il tient jusqu’au bout. Pour moi, il récolte les fruits qu’il a semés chez nous depuis son arrivée. Il a beaucoup travaillé, a été à chaque fois dans les premiers coups donc il ne pouvait pas être là à la fin. Ça montre que notre formation fonctionne bien, que les changements effectués cet hiver fonctionnent également… Ça me rassure sur mes choix car désormais, j’ai en charge tout ce qui est sportif et tout ce qui ne l’est pas.
C’est un début de saison en fanfare pour l’équipe…
On gagne le chrono du Circuit des Plages Vendéennes ce samedi matin. C’est une journée parfaite pour nous ! Il faut battre le fer tant qu’il est chaud. D’autant plus que ça sera dur pour nous aussi à un moment, il ne faut pas rêver. Ce qui est pris n’est plus à prendre. Ça révèle le potentiel des coureurs que nous avons chez nous. L’intégration des jeunes s’est bien passée cet hiver et grâce à ça, la mayonnaise a pris. Sincèrement, c’est la structure en général qui brille. On le voit avec TotalEnergies également. Nous avons envie que ça dure tous les week-ends…
« GAGNER UNE GRANDE CLASSE 2 D’ICI DEUX OU TROIS ANS »
L’idée est de faire encore grandir le Vendée U ?
L’objectif est de disputer cette année au moins une Classe 2 dans chaque pays frontalier, donc en Belgique, Luxembourg, Italie et Espagne. Et ce pour que nos coureurs puissent affronter d’autres concurrents que ceux de l’Hexagone. Mon souhait est d’avoir dans l’équipe le vainqueur, dans deux ou trois ans, d’une très grande Classe 2 type Tour d’Italie Espoirs, Ronde de l’Isard ou Paris-Roubaix.
Ces dernières années, certains néo-pros de TotalEnergies venus du Vendée U ont souffert chez les pros... Vous allez en demander encore plus ?
Nous avons eu une remise en question car nous nous sommes aperçus qu'ils étaient les meilleurs coureurs de chez nous mais pas forcément les meilleurs pour passer au-dessus. Ça n’enlève rien aux coureurs qui sont passés mais notre niveau d’exigence est encore plus élevé. Les coureurs l’ont bien compris cet hiver et c’est un vrai plaisir de travailler avec eux. Ça fait longtemps que je n’ai pas connu ça.