Week-end belge d'ouverture difficile pour Cofidis et son chef de file Bryan Coquard. Le Français repart sans résultat du Circuit Het Nieuwsblad et de Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Pourtant, il avait à cœur de briller sur les premières courses belges. "La plupart des favoris revenaient de stage en altitude. Ils n’avaient pas encore couru. Ça m’offrait une belle occasion que j’espérais saisir. En plus, j'avais déjà gagné en février. Du coup, tout semblait bon avant d'arriver en Belgique", confiait-il à DirectVelo. Cependant, ce week-end, les sensations n'étaient pas au rendez-vous. "Au Nieuwsblad, j'étais entre les deux. Mon placement n'était pas idéal. J'étais toujours là, sans être là. Je suivais juste. Après le Mur de Grammont, j'étais dans le deuxième groupe et c'était fini pour moi".

Ce dimanche, le récent vainqueur d'étape à l'Étoile de Bessèges (2.1) et au Tour de la Provence (2.Pro) a terminé dans le peloton principal, mais à la 40e place du sprint massif (voir classement). Le manager Cédric Vasseur pense savoir où le bât blesse. "Je reste convaincu qu'il a les moyens de se frotter aux meilleurs. Il a besoin d'arrivées en faux-plat montant et sur des courses qui ne sont pas des Classiques, qui ne sont pas 200 kilomètres de bataille. Ce qui était le cas aujourd'hui". 

UNE ÉQUIPE PAS ASSEZ FORTE POUR LES CLASSIQUES ?

Pourtant, Bryan Coquard a développé une affection pour ces courses d'usure au fur et à mesure des années. "Malgré mon gabarit léger, j'aime bien ce type de courses. Je deviens également plus endurant. Je me rappelle des premiers briefings sur ces courses. Je ne connaissais aucun nom de mont. Je ne savais pas de quoi on parlait, je ne comprenais rien. Et maintenant, c’est bien plus limpide. On passe souvent au même endroit donc on prend l’habitude d’année en année." Néanmoins, « le Coq » sait qu'il sera plus à l'aise sur une épreuve comme l'Amstel Gold Race. "Je crois que l’Amstel me conviendra toujours mieux que le Tour des Flandres. J’ai déjà terminé 4e là-bas en 2016. Maintenant, je veux retourner sur cette course et faire mieux. Auparavant, je viserai également un bon résultat à la Flèche brabançonne". 

En marge du week-end compliqué de Bryan Coquard en Belgique, le manager Cédric Vasseur a pu se rendre compte des difficultés de son équipe. "Il est évident que nous n'avons pas passé un bon week-end. Nous avons souffert face aux autres équipes et nous n'avons surtout jamais réussi à prendre un coup qui aurait pu nous mettre à l'avant. C’est aussi peut-être le signe que nous n’avons pas forcément une équipe très forte pour les Classiques, même s’il ne faut pas tirer de conclusions trop hâtives".