Depuis le départ lundi, Florian Dauphin n’a pas quitté le Top 16 lors des étapes du Tour du Normandie (voir classements). “Je suis toujours bien placé mais il me manque quelque chose. En Classe 2, ça roule vite et c’est compliqué dans le final car mes coéquipiers ont du mal à frotter. Je me retrouve souvent seul avec Nolann (Mahoudo). C’est compliqué sur une course de ce niveau de se débrouiller seul face à des équipes comme DSM ou Groupama-FDJ qui ont de vrais trains. Tu fais déjà plein d’efforts avant le sprint, ce n’est pas comme en Élite“, déclare à DirectVelo le sociétaire du VC Pays de Loudéac.

Au classement général, l'ancien stagiare de B&B Hotels p/b KTM, qui fêtera le 6 avril ses 23 ans, se trouve en 9e position à 28“ du leader Mathis Le Berre (Côtes d’Armor-Marie Morin-U). “Je suis en embuscade, je ne suis pas très loin. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Je peux faire une grosse remontée“. Ce samedi, lors de la sixième étape, le vent risque de jouer un rôle important autour de Carentan-les-Marais. “Il peut y avoir des bordures, ça peut vraiment bien me convenir. Je vais essayer de prendre les bonifications. Aujourd’hui déjà, le but était d’aller devant mais j’ai eu quelques soucis mécaniques en début de course. Demain, j’aurai à cœur de tenter de gagner. Faire des Top 10, ça va bien un moment“.

« JE N’AI PAS PERDU DE VUE L’OBJECTIF »

Son début de saison a été marqué par des soucis de santé. “Après ma troisième dose de vaccin, j’étais complètement collé. J’ai eu des carences en fer. Ce n’était pas facile moralement“. Il a retrouvé la forme à l’occasion du Souvenir Louison-Bobet le 12 mars (voir classement). “J’ai fait une bonne semaine d’entraînement avant le Bobet. Je n’ai pas perdu de vue l’objectif qui était le Tour de Normandie. J’ai compensé par pas mal d’intensité de Normandie. Je savais que j’arrivais en forme, j’étais dans mes records de puissance. Avec mon entraîneur, on ne s’était pas affolé“.

Florian Dauphin préfère les épreuves UCI aux courses amateurs. “Je confirme que je m’en sors beaucoup mieux. Ça me convient davantage. C’est beaucoup plus facile à lire“. Bien que performant au Tour de Normandie, le Tour de Bretagne reste plus important à ses yeux. “Ce n’est pas pareil, ça passe sur des routes pas très loin de chez moi. En tout cas, il y a un sacré niveau en Normandie. Je suis étonné, ça roule vraiment très vite".