Peu à son avantage sur l’Essor Breton, Baptiste Vadic est passé près de sauver sa semaine, ce dimanche, sur l’ultime étape de l’épreuve Elite Nationale. Mais la roue de Léo Boileau a devancé la sienne de quelques centimètres dans un sprint à trois (voir classement). "Forcément déçu, parce que je voulais finir le weekend en beauté pour l’équipe. Pendant tout l’Essor je n’étais pas bien et aujourd’hui je fais 2e, ça aurait pu être ma première victoire en Elite", pestait-il quelques instants après l’arrivée, la tête basse et le regard dans le flou. Pire encore, le coureur du Vendée U avait même été annoncé vainqueur dans un premier temps. "Quand on t’annonce vainqueur et qu’au final tu es 2e, c’est une sensation bizarre…".

SE FIXER SUR FLORIAN RAPITEAU LUI A « PEUT-ÊTRE COÛTÉ LA VICTOIRE »

Baptiste Vadic parvient finalement à tirer du positif. "Je suis encore jeune, il faut relativiser, même si j’aurais aimé gagner aujourd’hui. Après le sprint n’a pas été facile à manœuvrer, avec Florian Rapiteau qui a tenté plusieurs fois dans le final, à chaque fois je suis allé le chercher. Et dans le sprint je me suis fait enfermer, il y avait vent de dos et je suis revenu trop tard. C’est dommage, mais il y en aura d’autres", sourit-il, encore rongé par la déception. L’Espoir 2 avait tout bien fait jusqu’à ces derniers mètres. "C’était une bonne journée pour moi. L’objectif était de prendre l’échappée, puis sur la partie de l’étape plus physique, avec l'enchaînement des trois bosses, faire attaquer Thomas Bonnet pour qu’il rentre sur l’avant, un peu comme hier, et que je lui serve de relais".

Thomas Bonnet a bien porté son attaque, mais avec tous les favoris de cet Essor Breton sur le porte-bagages. "Finalement ce n’est pas rentré, mais j’ai entendu qu’il était quand même sorti donc je ne roulais plus trop. Après, on m’a dit que tout était rentré dans l’ordre derrière et que ça ne roulait plus, donc j’ai continué à rouler avec l’échappée pour jouer ma carte". La suite, c’est donc un match à trois avec Léo Boileau et Florian Rapiteau. Pas favori sur le papier, à l’unanimité des trois protagonistes, c’est finalement le Stéphanois qui s’est imposé. "Il était fort dans l’échappée, ça se voyait, mais de là à me battre, je ne le pensais pas. En fait, je me suis plus fixé sur Florian Rapiteau et c’est ce qui m’a peut-être coûté la gagne aujourd’hui. Je ne pensais pas qu’il (Léo Boileau) allait sprinter aussi fort que nous deux. Je ne connais pas encore tous les coureurs".

« LA PÉRIODE ESTIVALE EST LANCÉE POUR MOI »

Après une période de creux, Baptiste Vadic a donc retrouvé ce dimanche une bonne partie de ses qualités. "Ça fait quinze jours que je n’étais pas bien donc ça fait du bien de jouer la gagne sur une étape comme celle-là. Et puis passer la journée devant avec l'échappée, avec le vent qu’il y avait, ça me rassure pour la suite. La période estivale est lancée pour moi". Ses mauvaises sensations du Chrono 47 sont oubliées, il avait d’ailleurs dû lâcher prise. "Au Chrono 47, j’ai eu beaucoup de mal, je ne me sentais pas bien, j’avais un petit rhume. Là au fil des jours je sentais que ça allait de mieux en mieux, c’est souvent comme ça sur les courses par étapes pour moi, donc c’est bon signe pour les prochaines courses qui vont arriver".

Il pourra compter sur une équipe du Vendée U toujours très forte. "Avec l’équipe, on a fait un super week-end, on a tous bien couru, c’est vraiment un plaisir de courir sous les couleurs du Vendée U. Tous les gars sont incroyables, chacun a sa chance. Aujourd’hui c’était moi, hier c’était Thomas. En tout cas j’espère en gagner une belle prochainement". Et enfin conjurer le sort cette année. "Cette année j’ai déjà fait 3 et 2, et là encore 2 aujourd’hui. Mais avec l’équipe qu’on a, ça va arriver". Pourquoi pas du côté de la Belgique, si son calendrier s’éclaircit. "Je ne connais pas encore mon calendrier, on va voir avec mon entraîneur. J'irai peut-être dans deux semaines au Triptyque Ardennais, en Belgique. Ensuite, début juin, j’aurai un bon programme". Baptiste Vadic a retrouvé des couleurs.