Benoît Cosnefroy : « Savoir être sage »
Ce dimanche midi, Benoît Cosnefroy ne pointait qu’à trois secondes de Benjamin Thomas au classement général des Boucles de la Mayenne (2.Pro). Mais après les grandes manœuvres de sa formation AG2R Citroën la veille, le Normand n’a pas tenté de renverser une nouvelle fois la course lors de cette ultime bataille de la semaine. “Je n’ai rien tenté pour essayer de prendre la première place. Je suis simplement arrivé dans le temps du vainqueur”, confirme-t-il d’emblée pour DirectVelo. Explications ? “J’ai chuté hier (samedi) et une chute n’est jamais anodine. J’ai un gros programme à venir alors je n’ai pas voulu user mon corps davantage. Je pense qu’il faut parfois savoir être sage. Je me lance souvent dans des scénarios osés et débridés mais cette fois, c’était plus sage de me contenter de suivre le peloton. Il faut savoir écouter son corps”.
Le puncheur s’est ainsi satisfait d'une place sur le podium final (voir classements). “Ça reste un bon résultat. Je suis content de répondre présent sur ce genre d’épreuve, même si j’aurais préféré gagner. Ce n’est jamais facile quand on a une pancarte de favori dans le dos. Je suis déjà content de ce résultat qui récompense un collectif impressionnant cette semaine. On n’a pas eu la victoire que l’on espérait mais on a tout fait pour”.
LA TÊTE AU TOUR
Benoît Cosnefroy se veut, surtout, rassurant quant aux séquelles de sa chute de samedi. “Je n’ai pas eu peur de m’être fait trop mal mais je suis quand même bien râpé avec pas mal de contusions. Forcément, la nuit a été moins bonne que d’ordinaire. C’est pour ça que même si le parcours proposé en milieu d’étape était dur et qu’une bonification aurait aussi pu me permettre de renverser le général, on avait décidé de ne pas se lancer dans de grandes manœuvres aujourd’hui (dimanche) avec l’équipe”.
Plus généralement, il se sait sur la bonne voie avant les très gros rendez-vous de l’été. “Je me suis rassuré sur ma forme, je me suis senti bien sur l’étape reine”. Sur son calendrier, il a coché le Tour de Suisse, le Championnat de France et, bien sûr, la Grande Boucle. “Je n’ai jamais été très chanceux sur le Tour, j’espère que ça va tourner”.