Paul Magnier : « C'était chacun pour sa peau »
Son discours après sa victoire d’étape sur le Tour du Pays de Vaud était clair (lire ici) et il n’a absolument pas changé d’un iota au terme de la Classique des Alpes. “Ça donne envie d’en refaire ! C’est cool de jouer à l’avant sur la route”. Paul Magnier, d’abord spécialiste de VTT, est en train de s’affirmer sur la route en cette fin de printemps. Ce samedi, le Grenoblois a pris la troisième place de la mythique épreuve Juniors au terme d’une course rondement menée. “Je suis super content de faire 3e sur cette course. C’était super dur, avec un super gros niveau. Je suis un peu surpris, même si j’ai gagné une étape au Tour du Pays de Vaud. Je ne me considère pas comme un super grimpeur car je suis quand même assez lourd mais en y allant à mon rythme, j’ai réussi à m’accrocher et à tenir les bons groupes”, se félicite-t-il auprès de DirectVelo, à chaud, quelques minutes avant de monter sur le podium protocolaire.
Derrière le numéro de l’intouchable Max van der Meulen, et alors que Léo Bisiaux est allé cueillir la deuxième place dans le final, Paul Magnier a réglé le sprint du troisième échelon de la course pour s’offrir une place sur la boîte (voir classement). “Ça s'est fait dans le dernier col. On est parti à trois puis le mec de PACA (Maxime Decomble, NDLR) est revenu dans la descente. J’avais confiance en ma pointe de vitesse pour aller chercher cette belle place”. Auparavant, il n’avait jugé ni utile ni judicieux de se lancer dans la bataille trop tôt. “J’ai vu de gros favoris ne pas y aller quand le premier gros groupe est sorti alors je me suis dit que ça ne servait à rien de suivre. Je me suis bien caché jusque dans le Mont du Chat et ensuite, c’était chacun pour sa peau… Avant que ça ne ressorte donc à trois dans le final. Mais j’ai quand même été étonné que l’échappée prenne quatre-cinq minutes d’avance alors qu’initialement, je ne trouvais pas ce scénario très dangereux”.
Avec ce podium sous le maillot du comité mixte d'Isère-Savoie, le regard de ses adversaires - qui l’ont déjà vu briller en Coupe des Nations - risque d’évoluer. “Je pense que je serai de plus en plus surveillé même si aujourd’hui (samedi), je ne l’ai pas ressenti. Avec mon gabarit, je ne représentais pas forcément une menace pour les autres”. Pas de quoi inquiéter le sociétaire de Charvieu-Chavagneux IC pour la suite. “C’est toujours le plus fort et le plus intelligent qui gagne. Même quand on est marqué, j’imagine qu’il y a toujours moyen de se débrouiller”.