Claudio Imhof : « Redevenir le coureur que j’étais »
Claudio Imhof souffre cette semaine sur le Tour de Suisse. Le pensionnaire de l’équipe nationale de Suisse a terminé bon dernier des deuxième et troisième étapes, très loin des coureurs qui le précédaient. Pas vraiment une surprise pour le solide gaillard de 31 ans. “Je suis déjà content d’être ici après mon accident en mars, confie-t-il à DirectVelo. Je me doutais que ça allait être très dur, je sens vraiment qu’il me manque des jours de course. C’est le WorldTour, c’est un grand niveau. Tout le monde est déjà prêt pour le Tour de France. J’ai vraiment eu du mal les trois premiers jours”.
Il ne souffre pas que physiquement. “Parfois, c’est dans la tête. J’ai peur dans les descentes et dans le peloton. Je pense que je n’ai pas encore digéré mon accident”. Il a en effet chuté violemment en mars dernier sur la piste de Granges. “J’ai heurté un coureur. J'ai eu une commotion. Je me suis cassé le nez, je me suis fait mal à l’épaule… Je n’ai pas pu rouler pendant six semaines”. Il a repris la compétition fin mai au Tour de la Mirabelle (2.2). “Je m’entraîne depuis six semaines”. Alors que peut-il espérer sur l’épreuve WorldTour ? “Je n’ai pas de grands objectifs, à l’inverse des années précédentes. Lundi, j’étais dans l’échappée. Je suis rentré avec mon collègue, Simon Vitzthum, pour prendre des points au classement du meilleur grimpeur. Malheureusement, ça n’a pas marché mais on a essayé”.
Son principal objectif est désormais de retrouver ses moyens. “Cette année, je vise notamment le Championnat d’Europe à Munich mais le but est déjà de redevenir le coureur que j’étais avant l’accident. Je vais digérer le Tour de Suisse avant d'envisager la suite”. L’ancien coureur du Chambéry CF a la particularité de ne pas courir dans une équipe Continentale ou Élite. “Beaucoup d’équipes n’aiment pas si tu es toujours occupé sur la piste… Il faut vraiment se spécialiser surtout pour la poursuite par équipes. Mais s’il y a la possibilité de faire de la route avec une équipe, je ne dirai peut-être pas non mais c’est difficile”. Il lorgne vers les JO de Paris. “Clairement, c’est le but principal”.