Arnaud Tendon : « Dans ma tête, ça tournait beaucoup »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

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Arnaud Tendon a levé pour la première fois les bras dans les rangs Élites ce samedi lors de la première étape du Tour du Pays de Montbéliard (2.2 – voir classement). Un succès que le Suisse de 19 ans attendait avec impatience. Le coureur de Tudor Pro Cycling Team exprime sa satisfaction au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Que représente pour toi ce premier succès chez les Élites au Tour du Pays de Montbéliard ?
Arnaud Tendon : Je suis vraiment content, je l'attendais beaucoup. L'année passée, en fin de saison, j'avais vraiment bien marché à la Ronde de l’Isard. Dans ma tête, ça tournait beaucoup car je ne faisais pas les résultats que je voulais. Hier, j'ai fait un mauvais chrono car je n'avais pas de très bonnes jambes. Mais aujourd'hui, les jambes étaient parfaites. Avec l'enchaînement de courses comme notamment la Course de la Paix et le Grand Prix du Canton d'Argovie, la forme revient bien.

« AU COUDE À COUDE AVEC MATTÉO VERCHER »

Comment s'est déroulé le final ?
Le maillot jaune a roulé pour rattraper le groupe qui était en tête. On n'était alors plus qu'une vingtaine de coureurs dans le peloton. Dans la dernière bosse, il y a eu quelques attaques. Mon coéquipier Nils (Brun) a tenté sa chance, mais ensuite, il a roulé pour moi étant donné que je vais vite au sprint. Il y a trois coureurs qui sont sortis dans la descente et au bas, j'ai dit à Nils de rouler à fond. C'est ce qu'il a fait. Ça nous a permis de rattraper les trois hommes de tête. Il n'y avait plus qu'à lancer le sprint final.

Justement, comment s'est-il passé ?
J'ai demandé à Nils de rouler à fond dans les deux derniers kilomètres. Il les a rattrapés et puis il a continué son effort. Moi, j'étais en 7e ou 8e position. Le sprint a été lancé d'assez loin. J'ai hésité entre lancer mon sprint à gauche ou à droite et puis j'ai eu une ouverture à gauche. Ensuite, dans les 100 derniers mètres, j'étais au coude à coude avec Mattéo Vercher (Vendée U) et j'ai finalement réussi à le passer.

« UNE BONNE CARTE À JOUER AVEC NILS »

Le sprint est quelque chose que tu as particulièrement travaillé ?
Non, pas spécialement. J'ai plutôt travaillé mon coup de pédale dans les bosses, parce que je les passe un peu trop en force. Je suis assez lourd, quand même. Je ne suis pas vraiment un grimpeur, mais j'arrive à bien passer les difficultés. En début de saison, il m'en manquait un petit peu car je montais trop en force. Du coup, j'ai vraiment bossé dans les côtes en montant avec une bonne cadence de pédalage pour passer moins en force.

Que peux-tu attendre de l'étape de demain ?
C'est un peu plus dur qu'aujourd'hui. On va voir ce qu'on peut faire mais Nils, mon coéquipier, est un des meilleurs dans les bosses. Aujourd'hui, je pense qu'il était dans les trois meilleurs. Dans la dernière montée, c'était un des seuls capables d'accélérer. On a une bonne carte à jouer avec lui, ou pourquoi pas avec moi en cas d'arrivée au sprint.

« C’EST IMPORTANT, MAIS JE NE PENSE PAS ENCORE TROP À ÇA »

Quels seront tes objectifs à venir ?
La semaine prochaine, j'enchaîne avec les Championnats de Suisse Élite. Je doublerai le chrono, jeudi, et la course en ligne dimanche. Après, il y aura sûrement les Championnats d'Europe. J'espère être retenu. Après ça, j'aurai moins de courses, donc je devrais avoir une semaine plus tranquille, avant d'aller faire un stage en montagne. J'aimerais bien participer au Tour de l'Avenir avec l'équipe nationale et après essayer d'être sélectionné pour les Championnats du Monde, mais c'est encore assez loin.

Sachant que l'équipe Tudor va monter en ProTeam l'année prochaine, ce doit être important pour toi de briller sur cette deuxième partie de saison…
Oui, c'est important, mais je ne pense pas encore trop à ça. J’ai envie de faire des résultats en deuxième partie de saison parce que maintenant je suis libéré professionnellement. J'ai fini mes études en polymécanique. J'étais jusque-là en apprentissage et je n'avais pas beaucoup de temps pour rouler, et puis j'avais forcément un peu plus de fatigue. J'ai terminé mes examens il y a deux semaines. Je dois encore travailler pendant un mois en entreprise, et après je ne ferai plus que du vélo à 100%.

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