Hugo Millet s’est offert de nouveaux accessits cette année. Mais au Tour Nivernais Morvan, il a décroché son premier podium de la saison, sur la 4e étape. "On est assez satisfait, sur le plan personnel je ramène le podium et une 8e place au général, on a bien couru en équipe, on décroche une victoire, et on est deux coureurs dans les 10". Dans le Morvan, le coureur de Sojasun espoir-ACNC s’est surpris, bien qu’il aurait encore pu faire mieux. "Je ne m’y attendais pas forcément, je savais que j'étais en forme après un bon Tour de la Manche. Depuis le Tour de Bretagne je tourne plutôt bien, après je visais surtout une ou deux étapes. Au général, j'aurais pu faire encore un peu mieux sans la dernière étape, mais globalement je ne m'attendais pas à être ce niveau-là".

Néanmoins, le Mayennais, originaire de Gorron, a pris l’habitude d’être toujours placé. "Depuis mes années Cadets et Juniors, je ne suis pas forcément dans les dix ou quinze meilleurs, mais je franchis des petits caps, à mon rythme". Hugo Millet pense avoir encore de la marge. "Je n'ai pas atteint mes limites, c'est motivant. Ça me pousse à travailler, en arrivant à Soja' j’ai aussi eu plus de responsabilités". Celui qui évoluait à Dinan l’année passée a été contacté par la N1 de Stéphane Heulot et Jason Yon Snoeck, et il pouvait difficilement espérer meilleure harmonie entre sa vie de cycliste et d’étudiant.

« GAGNER UNE ÉLITE D’ICI UN AN »

Étudiant en BTS Management Commercial Opérationnel, l’Espoir 2 poursuit son cursus du côté de Rennes, où il vit désormais. "J’ai le service course à côté, c'est un confort. Le groupe est plus jeune, donc j’ai plus de responsabilités qu'à Dinan, ça a joué. Il y a aussi le côté matériel, c’est une belle structure, ça m'a donné envie". Son début de saison sous le maillot vert se passe pour le mieux. "Je suis plutôt content, même si je n'ai qu'un podium et des petites places, ça vient petit à petit, étape par étape. C'est cohérent par rapport à ma progression et ce que j'ai fait l'année dernière". Notamment dans son registre de puncheur. "Je préfère quand c'est vallonné, des terrains accidentés. J'aime les bosses courtes, comme au Tour Nivernais Morvan, sur un ou deux kilomètres".

Sa pointe de vitesse peut également lui servir dans ces courses accidentées. "Ça dépend de mon état de fraicheur, rigole-t-il. Mais ça m'arrive d'aller vite, je peux faire un petit truc". Reste maintenant à enfin lever les bras, après ses treize Top 20, dont douze en Elite Nationale. "J'aimerais bien gagner une Elite d’ici un an, et puis pourquoi pas passer pro si je continue à progresser, mais ça c'est sur le long terme, pour l'instant c’est trop juste". Le 15e du Tour de la Manche fait partie de la sélection au Championnat de France. "Je serai plus équipier, ça ne me correspond pas vraiment. Ce sera assez nerveux et je n’aime pas. Frotter n’est pas mon point fort". Mais au Championnat de France Espoirs, l’objectif sera différent. "Ce n’est pas très loin, ça me donne envie. Il y aura un gros niveau, mais si tout se passe bien…". Jusqu’ici, c’est le cas pour Hugo Millet.