Marie-Morgane Le Deunff en avait besoin

Crédit photo Nicolas Vaucouleur

Crédit photo Nicolas Vaucouleur

Marie-Morgane Le Deunff était venue pour se rassurer et jouer les premiers rôles : mission accomplie. Dimanche, la sociétaire de la formation Arkéa l’a emporté à Loudun, au sprint massif, sur la Classic Vienne-Nouvelle Aquitaine, en Coupe de France National Femmes (voir classement). C’est une victoire qui fait du bien au moral. Toute l’année, on dispute de grandes courses avec Arkéa et on a plus tendance à subir la course qu’à pouvoir jouer sa carte. Ça fait du bien de pouvoir jouer la gagne”. Après 106 kilomètres de course, la Finistérienne a découvert l’immense satisfaction de pouvoir lever les bras sur une ligne d’arrivée. “En fait, jusqu’à présent, je n’avais jamais véritablement eu l’occasion de gagner une course, j’ai toujours fait 2. J’ai dû faire cinq ou six fois 2e…”, sourit-elle au moment d’évoquer son palmarès.

Pour décrocher ce succès, l’athlète de 20 ans ne s’est pas contentée d’attendre le sprint. Un temps à l’attaque avec Chloé Charpentier (Team Macadam's Cowboys), elle a tout de même fini par se résoudre à ce scénario, devenu une évidence au fil des kilomètres. “Avant le sprint, je ne savais pas trop comment ça allait se passer. Sur le papier, c’est quelque chose que j’aime bien mais on ne m’avait pas donné ma chance au sprint depuis longtemps. J’ai été un petit peu attentiste. Puis au dernier moment, je me suis dit qu’il fallait lancer. Et j’ai réussi à tenir et à gagner, sans trop savoir comment (sourire)”.

Place désormais au Tour de Belgique. “J’avais fait une grosse semaine d’entraînement et je me disais que ça allait peut-être tirer aujourd’hui (dimanche) mais ça a été, finalement. J’avais de bonnes sensations, c’est cool pour la suite. Elle ne sera, en revanche, pas alignée au départ du Tour de France, le 24 juillet prochain. "J’irai au Tour des Pyrénées après le Tour de Belgique. Évidemment, c’est un regret mais ils auront aussi besoin de moi sur les courses de fin de saison. Le staff m’a expliqué qu’il n’était sans doute pas judicieux de me mettre sur le Tour dès cette année, à 20 ans. Si c’est pour se prendre des tirs tous les jours… Mentalement et physiquement, j’aurais pu me cramer”.

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