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Cyclo-sport : Jacques Lebreton plus cramé qu’en FFC

Crédit photo A.S.O / Louis Legon

Crédit photo A.S.O / Louis Legon

Jacques Lebreton n’a pas fait semblant. Au milieu de plus d’une dizaine de milliers de participants, le coureur de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme a terminé sur le podium de l’Étape du Tour (3e), dimanche dernier. L’occasion de se faire plaisir sur 170 kilomètres et 4700 mètres de dénivelé - dans un contexte différent de celui de ses habituelles courses Élites -, au cœur de certains des plus mythiques cols des Alpes.

DirectVelo : Comment t’es-tu retrouvé à jouer la victoire sur l’Étape du Tour ?
Jacques Lebreton : Je ne l’avais pas du tout prévu, ça s’est décidé il y a trois semaines quand j’ai su que je ne serais pas aligné sur le Tour de Côte d’Or, qui se disputait en même temps. Il y avait un creux dans mon calendrier et j’ai vu qu’il y avait cette cyclo ce week-end là. Je m’y suis pris un peu tard pour les inscriptions mais ça l’a fait grâce au Team Matériel-vélo, qui m’a pris en charge. Je n’avais pas à m’occuper de grand-chose. C’était une belle organisation collective et une sacrée journée. Je n’avais pas fait une telle journée depuis longtemps. Je voulais tenter le coup même si ce n’était que ma deuxième cyclosportive, après en avoir fait une en Italie, en 2018. Et franchement, c’était sympa.

« JE NE VOULAIS PAS M’AFFOLER »

Tu avais visiblement l’intention de faire la course et non pas de venir te balader, pour l’expérience…
Je me suis fait super plaisir ! Je ne sous-estimais pas du tout le niveau cyclo. J’ai d’ailleurs regardé les résultats en amont, notamment celui de La Marmotte, qui est une autre épreuve réputée de ce calendrier. Il y a des mecs qui ont un sacré niveau. Je venais évidemment sans pression mais c’était quand même un challenge. Faire 5h30 de vélo, c’est rare sur une course FFC. Ça m'a changé. Mais oui, je voulais faire le mieux possible, c’est normal (sourire).

Il fallait donc enchaîner les ascensions du Galibier, de la Croix-de-Fer et de l’Alpe d’Huez, comme le feront les pros jeudi sur la 12e étape du Tour de France. Comment as-tu géré ton effort ?
Avec 4700 mètres de dénivelé, je ne voulais pas m’affoler. Deux coureurs sont tout de suite partis dans le Lautaret et je me suis retrouvé dans un groupe de six. J’ai préféré laisser passer la partie dans la vallée, tranquillement, avec Jean-Louis Le Ny et quelques autres coureurs. On a repris d’autres Élites comme Bastien Tronchon ou Arthur Blanc dans la Croix-de-Fer. Une fois au pied de l’Alpe d’Huez, c’est devenu du chacun pour soi. Je voulais toujours garder une certaine marge de manœuvre sur la gestion de l’effort. Il fallait faire attention car il faisait lourd sur la fin de course, même si l’avantage d’une cyclo, c’est que ça partait à 7h ! Je ne voulais pas me mettre en surrégime et je n’ai pas pu rattraper les deux premiers.

« C'ÉTAIT ROYAL »

Voilà qui t’a fait une journée bien chargée !
Ah ça, c’est sûr ! Je me suis levé à 4h, ce n’est pas dans mes habitudes (sourire). Et là, avec l’organisation, le fait qu’on ne pouvait pas redescendre l’Alpe d’Huez tout de suite etc, ça nous a emmenés tard dans la soirée… Pour une arrivée au lit vers 2h du matin. Mais franchement, il n’y a rien à redire, c’est une sacrée organisation. Faire une cyclo sur route fermée, c’est fort. C’était royal. J’ai clairement fini aussi cramé que sur une course FFC, voire plus.

Revenons tout de même à ton calendrier Élites. Comment se déroule ta saison avec Bourg-en-Bresse actuellement ?
Ça suit son cours. Je n’ai pas forcément eu beaucoup de chance. J’avais une opportunité de Top 10 à Montbéliard mais j’ai percé en fin de course et je me suis retrouvé avec un résultat moins significatif. Au Tour du Pays Roannais, j’avais de bonnes jambes mais j’ai sacrifié mes chances pour l’équipe. Je n’ai pas grand-chose au niveau des résultats mais sur les sensations, ça va plutôt bien. La saison est loin d’être finie, il reste de belles choses à faire.

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