Maëva Squiban a vécu un véritable enfer dans le final de la deuxième étape du Tour de France. Alors que l’ensemble de ses cinq coéquipières avaient été lâchées et qu’elle était la seule représentante de la formation du Stade Rochelais-Charente Maritime encore au sein du premier peloton à quelques kilomètres de l’arrivée, la Bretonne a été victime d’une lourde chute dans les rues de Provins. Au courage, l’une des benjamines du peloton - 20 ans - a serré les dents pour finir tant bien que mal l’étape. Avant de s’écrouler une fois passée la ligne d’arrivée. Pendant de longues minutes, il n’a alors pratiquement pas été possible de toucher l’athlète. Les médecins, qui souhaitaient l’emmener, ont eu bien du mal à la faire monter dans leur véhicule, tant elle hurlait de douleur à la moindre manipulation.

Un moment particulièrement pénible pour les membres du staff des jaune-et-noir, qui sont restés à ses côtés avant qu’elle ne soit finalement transportée à l’hôpital. “Maëva a tout d’une grande. Elle s’est battue, elle était toujours avec les meilleures au moment de tomber. Tout le monde est peiné pour elle. Est-ce qu’elle sera là demain ? On va voir mais ce sera compliqué, vu comme elle a mal”, lâchait son manager, Jean-Christophe Barbotin, à chaud.

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Les premiers examens ont finalement été plutôt rassurants. Aucune fracture n’est annoncée. Maëva Squiban est touchée au bras, au genou et surtout à la hanche. En début de soirée, elle a tout de même pu quitter l’hôpital et a pu se rendre à Reims pour retrouver le reste de son équipe. Une lueur d’espoir ? La décision sera prise mardi en début de matinée.

Outre Maëva Squiban, d’autres filles du Stade Rochelais Charente-Maritime sont également parties à la faute ce lundi. Alors que Noémie Abgrall a pour sa part été en grande souffrance physique et qu'elle a passé une bonne partie de la course - 80 km ! - seule devant la voiture balai, Séverine Eraud a été touchée à la main et au coude lors d'une chute collective tandis que Natalie Grinczer s’est râpée tout le côté gauche. Elle aussi est fortement touchée au niveau du coude et a rapidement été prise en charge après l’arrivée. “Je ne sais pas vraiment ce qu’il s’est passé lorsque je suis tombée. J’ai sûrement touché une roue. Il a fallu changer le vélo et j’ai perdu pas mal de temps. C’était un gros chantier. J’ai essayé de rentrer mais pendant que je remontais, j’ai encore été gênée et ralentie par d’autres chutes”, expliquait la Britannique pour DirectVelo avant de quitter la zone d’arrivée. “Je ne sais pas exactement ce que ça va donner demain (mardi). J’ai du mal à bouger le coude. Mais bon, qu’est-ce que je peux faire ? Je ne suis pas la seule dans cette situation. C’est le Tour de France. Il faut se battre”. Du côté de la Conti charentaise, on panse ses plaies en ce début de Tour de France, en attendant - et en espérant - des jours meilleurs.