Silvia Persico : « Je veux le maillot jaune, je ne vais rien lâcher »
Silvia Persico fait parler d’elle depuis le début du Tour de France. Très solide, l’Italienne pointe à une excellente 2e place au classement général après cinq des huit étapes de l’épreuve. Ce jeudi, la leader de l’équipe Valcar-Travel & Service a connu une journée particulièrement animée, pour le meilleur comme pour le pire. Impliquée dans la chute massive qui a mis une partie imposante du peloton à terre, elle semble s’en tirer sans trop de dommages. “Plusieurs filles sont tombées devant moi et je n’ai rien pu faire. J’ai un peu mal au niveau du coude et du bras droit mais ça a quand même l’air d’aller. Je ne pense pas que ce soit trop grave”, résumait-elle pour DirectVelo au moment de regagner le camping-car de sa formation après l’arrivée.
À la suite de cette chute, elle a également dû garder ses nerfs au moment de changer de vélo. “C’est vrai que j’aurais pu paniquer car j’ai attendu un petit peu avant d’être dépannée. J’ai vraiment essayé de rester calme mais quand tu es dans une telle situation, ce n’est pas toujours simple. Je savais que si je paniquais, ça allait être contre-productif. Je ne voulais pas perdre trop d’énergie alors j’ai pris sur moi et j’ai pris cinq minutes pour rentrer sur le peloton”. Dans les rues de Saint-Dié-les-Vosges, la Transalpine est ensuite parvenue à décrocher un Top 10 au sprint massif. Surtout, elle est toujours 2e du général derrière Marianne Vos (voir classements). “Je suis sortie du Giro très fatiguée mais depuis, j’ai retrouvé des jambes et je dois avouer que je me sens vraiment super bien sur ce Tour de France pour le moment”.
ELLE NE VENAIT PAS POUR LE GÉNÉRAL
Sur le Tour d’Italie, justement, Silvia Persico était parvenue à terminer à la 7e place du classement général final. Que peut-elle désormais espérer sur la fin de ce Tour de France ? Quel niveau imagine-t-elle avoir face aux meilleures mondiales lors des deux étapes décisives du week-end, en montagne ? “Je ne sais pas ce qu’il peut se passer mais mentalement, je me sens prête à me battre”. Et ses ambitions sont élevées. “Je veux le maillot jaune, je ne vais rien lâcher”, prévient-elle.
L’athlète de 25 ans n’envisage pas la victoire finale mais elle aimerait récupérer la tunique jaune de Marianne Vos à la faveur de la sixième étape vallonnée, en direction de Rosheim, en espérant tenir les roues des favorites tout en voyant la leader de l’épreuve craquer sur les hauteurs de Gresswiller ou dans la Côte de Boersch. Pas sûr pour autant que les 2,9 km de l’ascension à 4.1 % de pente moyenne suffisent à faire céder une Marianne Vos très en jambes. “Il faudra essayer quelque chose. Je ne sais pas si ce sera possible d’y arriver mais si ce n’est pas le cas, ce ne sera pas très grave non plus. Mon Tour est déjà réussi. Jusqu’à maintenant, je considère avoir fait la course idéale”. Dimanche soir, au sommet de la Super Planche des Belles Filles, elle ambitionne un Top 10 au général. “Ce serait déjà très bien sachant que je n’étais pas venue sur ce Tour de France avec l’ambition de jouer le classement général”.