Il y avait de la satisfaction dans le clan suisse à l’issue du chrono par équipes du Tour de Avenir. Les Helvètes ont pris ce mardi la 12e place de l’épreuve disputée sur 27,9 kilomètres en Saône-et-Loire, entre Gueugnon et Saint-Vallier (voir classements). “On ne s'était pas vraiment fixé d'objectif. On a une équipe assez homogène, sans un gars plus ou moins fort. On était six jusqu'aux dix kilomètres, puis dans les trois dernières bornes un autre a sauté. Je pense qu'on a fait un bon chrono. On n'a pas commis d'erreurs”, résume auprès de DirectVelo l’Espoir 2e année Arnaud Tendon. 

Le sélectionneur Michaël Albasini a apprécié le travail de ses garçons. “Je pense qu'on a fait du très bon boulot. Ils ont pris le chrono par le bon bout, l'allure était bonne. On a eu un ou deux problèmes de roue qui nous ont fait perdre deux coureurs. Ça allait vite, ils ont fini fort. Sur la deuxième partie on a fait du très bon travail. Techniquement, dans les virages on ne pouvait pas aller plus vite. On a fait au mieux, je suis content”. 

NILS BRUN, LA MEILLEURE CARTE 

En revanche, l’ancien vainqueur d’étape sur la Vuelta attendait mieux de la première partie de Tour de l’Avenir. “Je ne suis pas pleinement satisfait de ce qu'on fait jusqu'à présent. On doit encore monter d'un cran. Sur la communication entre nous, la position dans le peloton, je ne suis pas encore convaincu. Mais on travaille dessus, la deuxième partie devrait être meilleure”. Avec une 10e place acquise à Civray lors de la deuxième étape, Arnaud Tendon a obtenu le seul Top 10 de la Suisse à ce stade. Mais l’habituel coureur de Tudor espérait mieux des premières étapes. “Je n'avais pas vraiment de coéquipiers pour m'aider dans les arrivées”. Il a dû en effet se débrouiller seul au milieu des trains des autres formations. “Lundi, je suis tombé. Pendant 40 bornes, j'étais dans le deuxième peloton avec les Belges et les Français, mais on a laissé beaucoup de forces”.

Pour les quatre étapes à venir, la Suisse va compter sur Nils Brun, récent 6e de la difficile Maurienne Classic (1.2). Il devrait avoir des libertés après avoir perdu plus de quatre minutes lundi sur la route de Chaillac. “Maintenant pour lui, il n'y a plus à hésiter, il faut foncer et être offensif, On va essayer tous les jours. J'espère qu'il aura du soutien de Robin Donzé dans la montagne”, indique Michael Albasini. “Dans les Alpes, les jambes parleront”, conclut Arnaud Tendon.