Lenny Martinez : « Un cri de rage »
Lenny Martinez l’attendait avec impatience. Victorieux d’un classement général, sur le Tour du Val d’Aoste (2.2U), le sociétaire de Groupama-FDJ Continental n’avait pas encore décroché de succès d’étape au cours de la saison. C’est chose faite ce vendredi lors de la quatrième étape de la Ronde de l’Isard arrivant à Guzet-Neige (voir classement). “À l’arrivée, j’ai poussé un cri de rage. Je me suis arraché jusqu’à la fin. C’est un gros soulagement. Je la voulais pour moi et l’équipe. C’était la dernière course par étapes où je pouvais ramener une victoire. En plus, je m’impose au sommet. La pression est un peu retombée en haut. C’est une belle satisfaction, je suis vraiment content", se réjouit-t-il au micro de DirectVelo.
Au bout d’une soixantaine de kilomètres, le Nivernais de 19 ans s’est retrouvé dans un groupe d’une dizaine d’éléments. “C’était dur à gérer. Enzo (Paleni) m’avait dit de faire attention dans la vallée, que des coups pouvaient partir. Je suis un peu sorti sur tout ce qui bougeait. Heureusement, j’avais aussi Joe (Pidcock) avec moi pour aller chercher les mecs“. Puis ce qu’il restait du peloton est rentré. “C’était plus simple, la Jumbo-Visma a roulé".
À l’entame de la montée finale vers Guzet-Neige, Lorenzo Germani a durci la course. “Il nous a lancés, on est parti avec Reuben (Thompson). On ne savait pas si des mecs allaient nous suivre. On s’est retourné, on n’était plus que deux". L’Espoir 1 s’est alors mis à la planche pour son coéquipier néo-zélandais. “Le but était de rouler le plus possible pour lui pour qu’il prenne du temps au général“. Mais Reuben Thompson était à la peine dans sa roue et a été distancé. “Il m’a dit à plusieurs reprises qu’il ne pouvait pas passer. Il a craqué complètement et le mec d’Eolo (Fernando Tercero, NDLR) rentrait. Si je me relevais, on allait perdre la victoire d’étape. Autant aller jusqu’au bout, il ne restait plus beaucoup de kilomètres“. Et Lenny Martinez y est parvenu.