Au Vendée U, la relève a passé le crash-test en montagne
Le Vendée U avait fait un choix clair au moment d’aligner ses coureurs sur la Ronde de l’Isard et il n’y avait qu’à voir la date de naissance des coureurs présents sur l’épreuve pour le comprendre. Avec la présence d’Alessio Cialone, Quentin Cowan (18 ans), Brieuc Rolland et Nicolas Rousset-Favier (19 ans), tous les quatre Espoir 1, l’idée était clairement de faire découvrir les spécificités d’une épreuve particulièrement montagneuse aux jeunes du groupe. “Quand on a vu le parcours, on a fait le choix de ne mettre que des jeunes pour qu’ils apprennent à gérer plein de choses, notamment les délais. Finalement, ils n’ont pas eu à le faire (sourire). Ils ont confirmé tout le bien que l’on pensait d’eux. Coup de chapeau à l’ensemble de l’équipe”, se félicitait Morgan Lamoisson, le directeur sportif du Vendée U, auprès de DirectVelo, au terme de la dernière étape.
QUENTIN COWAN SOUVENT À L'AVANT ET TRÈS RÉGULIER
“Pour nous, c’est un bilan très satisfaisant. On a été dans le coup avec une équipe très jeune. C’est plutôt encourageant pour l’avenir, on a été acteurs tous les jours. Parfois, ça se joue à de petits détails mais dans tous les cas, les meilleurs sont devant. On était là pour faire de l’apprentissage mais ça ne nous a pas empêchés d’être acteurs, en faisant 4 le premier jour, puis 5 du chrono par équipes. On n’a pas à rougir du tout. On a honoré notre participation, se réjouit le technicien de la meilleure équipe amateur de la saison. Ça faisait longtemps que l’on n’avait pas eu un groupe aussi dense sur cette épreuve. Généralement, on a un coureur qui marche et d’autres plus à la peine mais là, tous ont été acteurs”.
Parmi les belles surprises de l’épreuve, Quentin Cowan. “Je me suis vraiment surpris. L’équipe autour de moi a été incroyable. Sur cette dernière étape par exemple, Brieuc (Rolland) a été monstrueux. C’est énorme d’avoir un tel appui, ça permet de croire en soi. Je ne sais pas si ça va changer quelque chose mais je sais, maintenant, que je peux être compétitif y compris en montagne. Je suis peut-être en train de me prouver que je peux être plus complet que je ne le pensais moi-même. C’était une superbe course, ça m’a beaucoup plu”.
ALESSIO CIALONE SE DÉCOUVRE
Brieuc Rolland, justement, a lui aussi eu l’occasion de terminer cette Ronde de l’Isard sur une bonne note après avoir longtemps souffert sur l’épreuve. “Je suis content, j’ai pu faire parler mes vraies jambes sur la dernière étape alors que je n’étais pas bien depuis le début. Dans le dernier col, j’ai essayé mais j’ai cassé le moteur. Je me suis mis à fond dans la vallée pour essayer de rentrer. On avait une très belle équipe, on s’est bien battus, résume celui qui aurait pu faire partie de ceux qui incarnent le futur du Vendée U mais qui ne devrait plus porter le même maillot l’an prochain. “J’avais préparé cette course mais physiquement, je n’étais pas du tout là. Heureusement que c’est revenu un petit peu aujourd’hui (dimanche). Je ne sais pas pourquoi ça n’allait pas… On est début octobre, il y a eu une météo un peu pourrie… Mon corps a mal réagi, je continue d’apprendre sur mon physique. Je préfère quand même que ça se passe dans ce sens-là et monter crescendo. Niveau récup, c’est bien, j’espère que c’est le signe de certaines qualités même s’il y a encore beaucoup de travail. Mais je vais tout donner, continuer de bosser et je reviendrai l’année prochaine”, sourit-il.
Parmi les autres bonnes surprises de la semaine, il faut également ajouter - certes dans une moindre mesure - le nom d’Alessio Cialone. Le Francilien n’a pas fait de complexes et a même un temps ouvert la route, seul en tête, en montagne. “Forcément, ça fait plaisir. La plupart des courses, dans le Grand Ouest, ne ressemblent pas du tout à ça. Cette cohésion dans le groupe, et la force du collectif, c’est incroyable. Je ne pense pas pouvoir revivre ça un jour. Toutes les planètes étaient alignées cette année, il y avait une émulation incroyable et cette course montagneuse a permis d’ajouter encore une note positive à tout ce travail de découverte et d’apprentissage du métier. C’est super pour l’avenir”. Bien que le Vendée U n’était pas sur le terrain qui lui est le plus favorable en terres occitanes, nul doute que cette expérience aura fait grandir les plus jeunes du groupe.