Une course pavée par an, c’est le rythme de croisière de Dylan van Baarle depuis 2021. Vainqueur d’A Travers la Flandre il y a deux ans, de Paris-Roubaix l’an dernier, il s’est imposé ce dimanche pour sa première sortie en peloton de l’année au Circuit Het Nieuwsblad (voir classement). Le Néerlandais a d’abord lancé l’échappée décisive à 38 kilomètres de l’arrivée, avant de lâcher Mathis Le Berre, le dernier à décrocher de sa roue sur les pentes du Mur de Grammont, à 16 kilomètres du but. Comme toujours en solitaire, il offre une victoire à Jumbo-Visma pour sa première course sous ses nouvelles couleurs. C’est heureux qu’il s’est présenté au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Pourquoi as-tu décidé de t’échapper à ce moment précis ?
Dylan van Baarle : Notre tactique était d’avoir quelqu’un devant, peu importe que ce soit Christophe Laporte, Tiesj Benoot, Nathan Van Hooydonck ou moi. Quand on est devant, on facilite le travail des autres gars de l’équipe qui sont alors plus à l’aise derrière. Ça c’est la stratégie prédéfinie, mais le moment de porter mon attaque, je l’ai plutôt décidé à l’instinct.

Comment as-tu vécu cette échappée ?
Une fois seul, j’ai eu le sentiment de réaliser un contre-la-montre. Ce fut long avec le vent le plus souvent contre moi. Dans la tête aussi, c’est très compliqué car on réfléchit sans cesse à ce qu’il peut se passer derrière. C’est seulement dans les deux derniers kilomètres que je n’ai plus eu besoin de me retourner. Gagner à Paris-Roubaix l’an dernier, c’était très beau, mais ce succès ici est très bien également. Il m’ouvre de belles perspectives pour le reste de la saison.

« UNE NOUVELLE IMPULSION »

Voilà une bonne manière de s’intégrer dans sa nouvelle équipe.
J’étais très motivé cet hiver. Beaucoup de choses sont nouvelles : l'entraînement, l’alimentation, le matériel... Ça donne une nouvelle impulsion et une nouvelle motivation. En décembre, il a fallu un peu s’adapter. Dès le mois de janvier, je me suis senti chez moi dans cette équipe, avec les gars qui m’entourent. Merijn Zeeman m’a dit à Tenerife que je pouvais très bien m’adapter dans la manière de l’équipe de prendre la course en main.

Jumbo-Visma semble toujours avoir un coup d’avance.
Le sujet de la tactique est important chez nous. On en parlait déjà en novembre. Nous cherchons des points où l’on peut faire de la course ce que l'on désire d’elle. Parfois ça peut être tôt dans la journée, parfois plus tard. Et c'est ce qui nous rend imprévisible aux yeux des autres formations. Aujourd’hui, nous n’avions pas de pression de l’équipe de faire un tel résultat. On devait seulement suivre les consignes et la tactique.