Une occasion unique pour Sandy Dujardin

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Cette semaine, Sandy Dujardin dispute la deuxième course par étapes WorldTour de sa carrière. L’an passé, pour sa première saison parmi l'élite, le coureur du Team TotalEnergies avait participé au Critérium du Dauphiné et avait eu la possibilité de sillonner les routes ardéchoises en début d’épreuve. C’était encore le cas ce jeudi, cette fois-ci à l’occasion de Paris-Nice. Courue entre Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône) et Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), l’étape a traversé une partie du département de Sandy Dujardin durant environ 70 kilomètres. Et pour le coup, il ne comptait pas rester sagement au cœur du peloton. “J’avais prévu d’y aller, je voulais me faire plaisir”.

ÉCHAPPÉ DANS SA COMMUNE

Malheureusement pour lui, l’Ardéchois n'a eu qu'un compagnon d'échappée en la personne du Danois Jonas Gregaard (Uno-X), désireux de consolider son maillot à pois de meilleur grimpeur.
“J’aurais préféré autre chose mais je m’y attendais un peu. Tout le monde savait que ça allait être la dernière possibilité pour les sprinteurs. Et en plus, c’était tout vent de face donc ça ne risquait pas d’aller bien loin. Mais j’ai voulu y aller malgré tout car je n’habite pas loin d’ici. C’est toujours plaisant de passer en échappée dans son département, pas loin de la maison".

Puis Sandy Dujardin a finalement vu Jonas Gregaard se relever après une cinquantaine de kilomètres de course et s'est alors retrouvé... en solitaire. "Tout seul, c’est encore plus spécial finalement”, rigolait-il auprès de DirectVelo, après le podium protocolaire au cours duquel il a été récompensé par le prix du plus combatif de la journée. Un prix qui pouvait difficilement lui échapper puisqu’il aura donc été seul à l'avant pendant une bonne heure de course, avant d'être repris à quelque 85 bornes de la ligne. “Ce n’est pas extraordinaire mais d’un autre côté, on peut presque imaginer que c’est une occasion qui pourrait n’arriver qu’une fois dans une vie, alors il fallait le faire. Monter sur le podium de Paris-Nice, c’est toujours ça ! C’est une satisfaction”, appuie le résident de Tournon-sur-Rhône, commune qu'il a eu le bonheur de traverser au Km 97, alors qu'il était à l'avant. 

UN CALENDRIER PLUS RELEVÉ

L’ancien coureur de l’EC Saint-Etienne Loire et du Vendée U promet qu’il n’a pas hésité lorsqu’il a vu que pratiquement personne n’allait le suivre dans son projet de fugue. “Je savais que ça allait être long mais je n’allais pas non plus me relever. Je n’ai pas voulu tout mettre, je savais que c’était peine perdue. J’ai pris du plaisir malgré tout, même si j’ai lâché quelques forces pour ce week-end”.

Depuis le début de l’année, Sandy Dujardin a disputé le Grand Prix de Marseille-La Marseillaise, le Tour des Alpes-Maritimes et du Var et le Circuit Het Nieuwsblad. “Je ne compare pas trop avec mon début de saison 2022 car j’avais fait des courses différentes. Cette fois, je ne fais que des grosses courses d’entrée. Ce n’est pas la même chose pour performer sur ces courses-là”, analyse celui qui avait gagné une étape du Tour du Rwanda en février 2022. “Il faut passer par là, c’est de cette façon que je vais m’améliorer pour le futur. Le but, c’est d’aider les autres gars de l’équipe. Pour l’instant, je suis là pour ça”. Sur la lancée de sa belle fin de saison dernière - trois Top 10 à Paris-Chauny, au Tour de Vendée et lors de Paris-Tours -, il espère pouvoir jouer sa carte. Mais plus tard dans la saison. “C’est dur de se projeter pour l’instant car je devrais encore enchaîner de grosses courses dans les prochaines semaines. Mais sur d’autres épreuves, si j’ai ma chance, je la saisirai”.

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