Groupama-FDJ a fait avec ses armes sur l'E3 Saxo Classic. Derrière le trio Pogacar-van Aert-Van der Poel, Stefan Küng et Valentin Madouas ont terminé ce vendredi dans le Top 10 (voir classement). “On est à notre place. On a fait une très belle course, on s’est bien battu“, estime au micro de DirectVelo le directeur sportif, Frédéric Guesdon. “On a essayé de courir juste avec les jambes du moment. C’est plutôt une bonne course“, corrobore Valentin Madouas.

Tout n’avait pourtant pas très bien commencé avec une chute de Stefan Küng. Mais le duo Küng-Madouas était bien présent aux avant-postes au moment des accélérations de Mathieu Van Der Poel suivi par Tadej Pogacar et Wout van Aert, sans pour autant pouvoir les suivre. “Il fallait essayer de les piéger et d’anticiper comme ont fait Van Hooydonck, Kragh Andersen et Mohoric. Mais ils ont vite rectifié le tir. Il n’y a pas que le physique qui compte, il y a aussi la stratégie“, déclare Frédéric Guesdon.

« ON A ESSAYÉ DE DURCIR »

Malade durant dix jours après Tirreno-Adriatico, Valentin Madouas n’a pas pu accompagner les différentes attaques. “J’ai été un peu surpris quand c’est parti. Je me doutais bien que ça allait être compliqué car je ne suis pas encore à 100 %. Il me manque encore quelque chose. J’ai aussi été un peu à contre-temps“. Dans le contre derrière les trois intouchables, le Breton de 26 ans a tenté de sortir dans le dernier mont, le Tiegemberg, à 19 kilomètres de l’arrivée. “Au début, on voulait tous rouler ensemble mais on sentait qu’il y en avait plein qui en gardait sous la pédale. On a essayé de durcir. Il fallait qu’il y en ait devant pour que l’autre puisse se reposer derrière et faire une bonne place“.

Deux kilomètres plus loin, son coéquipier suisse a contré. “Le groupe s’est cassé en deux et il a réattaqué“, explique Frédéric Guesdon. Stefan Küng s’est retrouvé avec Ivan Garcia Cortina et Matteo Jorgenson (Movistar) ainsi que Matej Mohoric (Bahrain-Victorious). “Ils se sont bien entendus pour aller chercher la 4e place. Ça aurait pu ne pas être le cas et que ça revienne derrière. On aurait alors pu tout perdre“. Finalement, l’Helvète termine 6e et Valentin Madouas 8e. “On court après les résultats et les points. Les coureurs sont récompensés, ils méritent un bon classement. C’est mieux que 15e et 17e. On sait qu’on ne peut pas gagner toutes les courses. On tombe sur des générations avec des phénomènes“.