L’AC Bisontine a placé trois coureurs dans le Top 7 d’Annemasse-Bellegarde (voir classement). Et ce alors que 143 concurrents sur 172 ont abandonné la course disputée dans des conditions dantesques (lire ici). “C’est positif pour la suite, on voit qu’on est devant quand c’est dur”, apprécie Thomas Morichon auprès de DirectVelo. “Je suis un peu déçu mais on a vraiment donné tout ce qu’on a pu”, promet son coéquipier Eliott Pierre.

Les deux compères sont sortis avec trois autres coureurs après la neutralisation de la course, au 115e kilomètre. “Tout le monde était congelé quand la course s’est arrêtée. J’ai dit à Thomas que le seul moyen de se réchauffer était de repartir direct à 400 watts, rapporte le Francilien de 22 ans. Il m’a pris un peu pour un fou mais au final on a vu que c’était la bonne stratégie”. Thomas Morichon confirme. “On est repartis à fond pour se réchauffer. Finalement, ça s’est fait au mental. Je sais qu’avec Eliott on a un mental de guerriers. C'est vraiment ce qui nous a permis de jouer devant”.

« CE QUE JE VEUX, C’EST LA GAGNE »

Mais Thomas Morichon a lâché prise dans la raide bosse qui a remplacé la mythique montée de Chez Padon. “Je n’ai pas vu que je l’avais fait sauter”, s’excuse Eliott Pierre. “J’ai coincé…. C’est dommage. On aurait pu manœuvrer un peu plus facilement dans le final mais bon nous n’avons pas grand-chose à regretter, estime Thomas Morichon. C'était une course de malade”. Les deux coureurs ont finalement terminé ensemble, une minute devant leur coéquipier australien William Moloney-Morton. De son côté, Eliott Pierre s’en voulait de ne pas avoir pu accompagner les plus costauds dans les 25 derniers kilomètres. “J’ai été mauvais de ne pas réussir à suivre les autres coureurs de l'échappée”. Même s’il est satisfait d’avoir joué devant, l’ancien lauréat de la Classique des Alpes Juniors en veut plus cette saison. “Ce que je veux, c’est la gagne et pour l’instant je suis un cran en dessous pour ça. Il va falloir que je travaille davantage”, estime l’Espoir 4e année.

Vainqueur en début de saison de la première épreuve des Boucles du Haut-Var, Thomas Morichon veut lui obtenir un deuxième succès après avoir pensé pendant quelques minutes s'imposer fin février au Circuit de la Vallée du Bédat (lire ici). “J’ai eu un coup de moins bien après le déclassement au Bédat. Ça revient bien et je sais que l’année dernière, ce gros week-end Saint-Etienne/Annemasse m’a donné les bonnes jambes. J’espère que ce sera pareil cette année”. Avec la volonté d’en gagner un maximum. “Il n’y en a pas une en particulier que je voudrais”. S’ils gardent le même état d’esprit, les deux Bisontins peuvent espérer (re)mettre prochainement au fond.