L’équipe Cofidis monte en puissance et ne manque pas d’ambitions pour Paris-Roubaix. Ces dernières semaines, le groupe a montré de belles choses lors des Flandriennes. “On avait ciblé cet enchaînement de trois grosses courses : Gand-Wevelgem, A travers la Flandre et le Tour des Flandres. On a réussi à faire la course. On est en train de passer un palier, même s’il y a encore des choses à travailler, notamment sur le placement et la concentration sur certains moments importants. Mais les derniers résultats valident l’évolution et la progression du groupe, c’est bien en vue de Paris-Roubaix”, synthétise Gaël Le Bellec, le directeur sportif de l’équipe, auprès de DirectVelo.

Depuis peu, les rouge-et-blanc ont retrouvé leurs pistardes. “Le comportement et le niveau de Valentine (Fortin) et Victoire (Berteau) valide la belle collaboration que nous avons avec l’équipe de France piste. On les laisse s’amuser, c’est important pour elles. Elles ont été très performantes sur la piste. Leur reprise sur la route n’était pas simple car tardive mais ça fonctionne bien”. Pour sa deuxième saison dans le peloton féminin, la Conti nordiste ne veut pas se contenter de montrer le maillot. “La marche avec les meilleures équipes du WorldTour n’est pas si haute que ça. Sur pas mal de courses, on sent que l’on peut rêver de belles choses. C’était plus compliqué sur un Tour des Flandres, c’est sûr, mais il y a toujours de quoi rivaliser”.

Le « Ronde », en effet, ne laissera pas de grands souvenirs au collectif puisque seule Victoire Berteau est allée au bout de l’épreuve pour Cofidis. Cette dernière rêve en grand pour Paris-Roubaix. “On y espère un Top 10. Toute l’équipe sera au départ dans cette optique-là”, clament de concert Victoire Berteau et Gaël Le Bellec. Mais comment s’y prendre ? Ce résultat est-il envisageable à la pédale ou faudra-t-il anticiper la bagarre entre les meilleures ? “Il sera sûrement important d’avoir un élément à l’avant en début de course. Si un coup sort avant les premiers secteurs pavés, ça pourrait aussi servir de point d’appui”. Car Gaël Le Bellec ne compte, bien sûr, pas que sur Victoire Berteau, même si elle sera la carte maîtresse de l’équipe. “Elle se détache du reste du groupe sur ce profil-là, étant donné ce qu’on a vu récemment. Mais j’espère avoir aussi une belle surprise (sourire). Beaucoup de filles ont passé un palier, j’ai confiance”.