Nolann Mahoudo apprend à s’affirmer
Comme il l’imaginait avant ce dernier acte de la course (lire ici), Nolann Mahoudo n’a jamais véritablement trouvé l’ouverture pour tenter de renverser le classement général du Tour de Bretagne (2.2) à l’occasion de la dernière étape sur les routes d’Ille-et-Vilaine. Face à un Simon Pellaud (Tudor) particulièrement solide ce lundi encore, le coureur de la formation CIC U Nantes Atlantique se contente d’une très belle place de dauphin sur le prestigieux Tour régional (voir classements). “C’était une course très difficile et rapide, notamment dans le final. On a tout tenté donc je n’ai pas de regrets. Bravo à toute l’équipe Tudor et à Simon (Pellaud), ils étaient très forts”, synthétise en quelques mots le néo-pro pour DirectVelo, lequel tient également à avoir une pensée pour son coéquipier canadien Robin Plamondon, lourdement tombé la veille dans la chute massive qui a impliqué une grande partie des coureurs du peloton.
Vainqueur d’étape à Plumelec, l’ancien coureur du VCP Loudéac a réalisé une course pleine et aura marqué l’épreuve de son empreinte. “Si on me l’avait dit en début de semaine, j’aurais signé pour cette 2e place au général et cette victoire d’étape. C’est vraiment cool ! L’objectif est atteint pour l’équipe. Je savais que la forme était bonne et je me doutais que je pouvais gagner une étape, même s’il y a toujours les aléas de la course… J’avais bien préparé cette course”. Forcément, il assure qu’il en gardera “beaucoup de bons souvenirs”, notamment lors de cette arrivée victorieuse dans la côte de Cadoudal, lorsqu’il a déposé Pierre Thierry dans les rampes finales. “Cadoudal est une côte mythique en Bretagne, je suis vraiment content. Je sens que j’ai passé un cap. Des coéquipiers de 2022 me l’ont dit aussi (rires). J’ai pris de la force”, ajoute-t-il en évoquant l’apport de son passage chez les pros.
Cette semaine en Classe 2 lui a permis d’apprendre encore. “J’ai appris à gérer un général sur une épreuve importante face à des équipes de haut niveau. Ce n’est pas pareil que chez les jeunes. Là, c’était assez tactique, ça s’est beaucoup joué aux bonifs. Il faut savoir quand faire les choses, être opportuniste et courir intelligemment”. Et il a parfaitement assumé son statut de la semaine au sein de la Conti nantaise. “Le rôle de leader ne me dérange pas. Dans les jeunes catégories, j’avais déjà pris cette habitude-là. Il faut savoir s’affirmer. Ça se passe bien, on a une équipe vraiment cool”.