Maël Savignard : « J’avais à cœur de ne pas être transparent »
Maël Savignard a eu le mérite d’essayer ce samedi lors de la deuxième étape du Tour de la Mirabelle. Parti dans la première échappée du jour, le coureur du Team Macadam’s Cowboys n’a pas tenu la cadence lorsque la course s’est relancée. "On arrivait dans les Vosges et j’avais à cœur de faire une belle étape. J’ai tout donné, je ne voulais pas avoir de regrets. Je savais que dans le final de l’étape, je serai dans le dur par rapport aux grimpeurs". Le bonheur de déambuler à l’avant sur une épreuve de Classe 2 a alors tourné à la galère. "Ça a été dur de finir, c’était l’enfer. J’avais à cœur de ne pas être transparent sur la Mirabelle, c’est chose faite".
S’il a été récompensé du prix de la combativité, après avoir initié ce premier coup de la journée, il a néanmoins manqué son petit objectif du jour. "Mon idée était d’aller chercher le maillot à pois, c’était mon objectif sur la Mirabelle. Il ne manque pas grand-chose aujourd’hui (samedi). Je vais repartir au combat demain (dimanche) et je vais essayer d’aller le chercher". Mais ce dimanche, la route va encore s’élever. "C’est vraiment très dur. Il y a pas mal d'enchaînements de bosses de puncheur". Ce samedi, il a montré qu’il était capable de se battre. "Je savais qu’avec 3000 mètres de dénivelé, je ne passerai pas avec la distance, mais que je pouvais peser sur la première partie de course. Passer le Bramont deux fois en tête était pour moi incroyable".
« CE QUI COMPTE C’EST DE VIVRE DES ÉMOTIONS »
De toute façon, Maël Savignard n’avait pas pour ambition d’aller s’inviter dans la lutte au classement général. "Je ne voulais venir ici pour faire 40e du général, je préférais faire ce que j’ai fait en passant les cols en tête avec de la famille sur le bord de la route. Ça compte vraiment pour moi et c’est une bonne chose". Celui qui avait pris la 10e place du prologue l’an dernier veut s’amuser sur ses routes. "Je recherche le style d’ambiance qu’il y avait dans le Bramont avec les cornemuses et les nombreux spectateurs. Je m’entraîne pour ce genre de course".
Et sa récompense de combatif ce samedi est plutôt cohérente avec sa façon de voir le vélo et la course. "Je me fiche des chiffres, des points, des classements… Ce qui compte c’est de vivre des émotions et c’est ce que j’ai vécu aujourd’hui". Mais s’il veut s’offrir le maillot de la montagne ce dimanche, il devra se faire violence encore un peu plus dans les bosses. "On était vraiment à bloc dans l’échappée. C’était super dur. J’étais plus à l’aise sur les portions plates que dans les cols. C’est vrai qu’on n’a pas le temps de travailler la montagne plus que ça. On part en stage, on enchaîne les courses tout le temps". Cependant Maël Savignard ne crachera pas sur celle-là.