Lars van den Berg était proche de s’offrir son premier succès professionnel. Dans un duel avec Simon Carr, le coureur de Groupama-FDJ s’est finalement incliné ce dimanche sur la dernière étape de la Route d'Occitanie (voir classement). "Je suis très déçu, j'avais de très bonnes jambes. Ce n'est pas souvent que je me retrouve dans une telle situation, où je peux gagner une course". Plus tôt dans la semaine, le Néerlandais savait que cette course était une occasion à saisir. "Pour gagner avec les vrais grimpeurs c'est difficile, mais c'est bien pour avoir une chance et voir comment ça se passe". Et il a provoqué la chance en se glissant dans cette échappée. "Avec l'équipe, on voulait mettre des gars devant, autant que possible. Hier (samedi), je n'étais pas très bien mais aujourd'hui c'était mieux. Je voulais montrer des choses, aller devant dès le départ".

Simon Carr et Lars van den Berg se sont lancés dans un baroud en binôme. "J'y croyais quand même, même si ça semblait difficile car le peloton n'était jamais très loin. Mais j'ai tout fait pour. Il n'y avait pas grand-chose à faire différemment. Si j'arrêtais de rouler ça rentrait… et mon frère aurait gagné", constate-t-il en voyant Marijn régler le sprint du peloton quelques mètres derrière lui. Dégoûté, il a laissé couler quelques larmes sur ses joues après la ligne. Pourtant, la dynamique est en tout cas de plus en plus positive pour le coureur de 24 ans. "Ça va de mieux en mieux, au Giro j'ai abandonné à cause d'un problème au ventre, maintenant je me sens bien. J'ai fait un bon retour pour travailler pour Lenny Martinez". Et participer au premier succès pro du Français, sur les pentes du Mont Ventoux.

« J’AI ENCORE DE LA MARGE »

Pris dans les chutes, encore en début d’année à Bessèges, lui causant une fracture, Lars van den Berg veut pouvoir cumuler les jours de course sans accrocs. "Cette année j'ai bien progressé. L'année dernière était difficile avec les grosses chutes. Je n'ai jamais eu mon vrai niveau. Cette année, depuis les Ardennaises je suis mieux. Je pense que je suis à mon niveau. Maintenant je vais pouvoir faire des bonnes courses comme au Championnat". Son Championnat national, justement, s'annonce difficile. "Cette année on fait un peu le parcours de l'Amstel, puis six tours avec trois petites bosses, c'est dur. C'est un coureur costaud qui va gagner", pronostique-t-il.

Dans le collectif Groupama-FDJ, Lars van den Berg est rapidement passé du jeune qui sort de la Conti à l’un des coureurs les plus âgés sur certaines courses. "Je suis presque le plus vieux, plaisante-t-il. Ça change beaucoup mais j'aime ce rôle. Je ne suis pas là depuis longtemps non plus. J'ai encore de la marge. J'espère être encore mieux pour aider les mecs aussi". À l’aise dans les courses difficiles, il peut encore progresser dans les cols. "Je ne suis pas vraiment grimpeur, mais je passe un peu partout. C'est très bien pour aider un leader, sur le plat comme en montagne, comme je l'ai fait au Ventoux. Dans le futur je vais me diriger plus sur les courses difficiles". Et Lars van den Berg a failli être récompensé ce dimanche.