France Avenir CLM : Une course contre le temps

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Avis de tempête sur la Bretagne. Ce mercredi, le vent devrait jouer un rôle majeur, en plus de la pluie qui devrait tomber à plusieurs moments de la journée. La météo prévoit certaines rafales violentes. "Il suffit que tu partes au moment d’une averse et tu as les roues et les routes mouillées et tu vas perdre gros. Il y a aussi un gros vent qui est prévu avec des rafales à 85 km/h d’après ce que j’ai vu. Je ne sais pas trop comment on va gérer ça parce que c’est sûr que rouler sur un vélo de chrono avec les roues pleines et avec autant de vent ce n’est pas trop possible. La météo va avoir un gros impact, c’est sûr", annonce Thibaud Gruel. La question du matériel va donc entrer en compte. "Ce sera pareil pour tout le monde. La roue lenticulaire devrait passer, là j’ai testé une 50 mm mais je ne sais pas trop pour le moment", raconte Pierre Thierry.

Pour Eddy Le Huitouze, ce n’est pas qu’une question de roue lenticulaire. "Le vent peut peut-être changer le choix de la roue avant. Après, je n’ai pas de roue à bâtons donc je n’en mettrai pas dans tous les cas. C’est sûr que s’il y a beaucoup de vent, avec une grosse roue ça peut être un peu dangereux et on y perdrait plus à devoir mettre les mains sur les côtés", raconte le Champion de France en titre. Eglantine Rayer n’aura pas une large palette de choix non plus. "Je ne sais même pas encore le matériel que je vais utiliser. Je n’en ai pas beaucoup sous la main parce que je ne suis pas avec mon équipe, donc ça va être soit les toutes petites roues soit la roue pleine. Déjà aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup de vent mais ça suffit pour que je me fasse balader (rires). La météo va être décisive, les écarts risquent d’être grands".

« IL Y A MOYEN DE BIEN EXPLOSER »

Si la météo est capricieuse par séquences, les titres de Champion(ne)s de France pourraient bien ressembler à de la loterie. "Mais je n’espère pas. On ne peut pas y faire grand-chose. Je pars en dernier donc dans tous les cas je pense que je ne pourrai en tirer avantage parce que s’il pleut avant, ça n’aura pas le temps de sécher pour moi et par contre il peut ne pas pleuvoir pour les premiers et pleuvoir pour moi. Ce serait dommage que ça fausse les résultats", pense Eddy Le Huitouze. Heureusement, il y a quand même un parcours qui peut faire la sélection, au-delà de la météo. "C’est un beau parcours, il est assez rythmé avec pas mal de bosses, de virages. Ce n’est pas un chrono où il faut rester à la même puissance, là il est assez technique. Il faut bien gérer parce qu’il y a moyen de bien exploser surtout que le vent est de face", annonce Pierre Thierry.

Les successions de virages sur les 20 kilomètres de parcours pourraient en piéger certains. "La différence peut vraiment se faire dans les virages, malheureusement, rigole Eglantine Rayer. Ils sont souvent assez serrés. Il est moins dur que l’année dernière, mais ça reste un beau circuit. J’aurais peut-être préféré un peu moins de virages et un parcours un peu plus montant, mais ça reste un chrono. J’ai souvent performé sur des chronos avec une grosse bosse où limite on hésitait à prendre le vélo classique". Cette fameuse grosse bosse, c’est la côte de Magenta, que les coureurs devront déguster en fin de course pour rejoindre l’arrivée. "Il va falloir bien gérer parce que la fin est dure. Ça me fait un peu penser au chrono de Cassel où il y avait une côte de 1 kilomètre et où il fallait tout donner dans la bosse. Là c’est 2 kilomètres, c’est un peu pareil", se rappelle Baptiste Gillet, vice-Champion de France Elite dans le Nord.

« ÇA VA SE FAIRE UN PEU PARTOUT »

Outre Magenta, il y aura d’autres portions montantes pour pouvoir faire la différence, comme l’a noté Thibaud Gruel. "Il y a la montée avec la Chapelle en haut, c’est une partie qui est dure. Le chrono est toujours un peu difficile. Il ne faut pas partir trop vite parce qu’il y a la bosse finale qui est aussi très dure. Ça peut se faire un peu partout, mais c’est un ensemble. Il va falloir une bonne gestion". Son coéquipier de Groupama-FDJ, Eddy Le Huitouze, pense aussi que plusieurs endroits du parcours sont propices à faire des écarts. "Ça va se faire un peu partout, il faut essayer de gagner du temps partout. Après, pour moi, ça va être d’essayer de gagner du temps dans les parties vraiment roulantes par rapport aux coureurs plus puncheurs-grimpeurs".

Le bilan, c’est que tout le monde aura son mot à dire. "C’est ouvert à tout le monde donc n’importe qui peut finalement gagner", estime le Champion en titre. "Il y a quand même pas mal de gars qui sont capables de monter sur le podium, mais de toute façon c’est un effort individuel. Un chrono des Championnats de France, ce sont toujours des mecs qui sont bons en chrono qui font des résultats donc les spécialistes seront bien placés". Et en effet, au jeu des pronostics, tout le monde cite des spécialistes, mais peu tentent des surprises. "Ça monte, ça descend, ça tourne, il y en a un peu pour tout le monde. C’est assez punchy avec de beaux virages, pas mal de petites montées, de descentes, c’est assez technique", résume Thibaud Gruel. Et avec le vent et la tempête, Plédran peut finalement réserver quelques surprises.

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Portrait de Baptiste GILLET
Portrait de Thibaud GRUEL
Portrait de Eddy LE HUITOUZE
Portrait de Eglantine RAYER
Portrait de Pierre THIERRY