Comme un air de déjà vu. Louis Chaleil et Camille Charret ont joué au sprint la victoire ce samedi midi lors du Grand Prix de Plouay (MJ 1.1). “Je n’y croyais pas quand on s’est retrouvé tous les deux à l’avant. C’était comme l’année dernière en Cadets mais là c’était une course UCI... Quand on a passé la ligne, c’était incroyable”, assure à DirectVelo le coureur du VC Villefranche Beaujolais. Les deux coureurs se connaissent depuis une dizaine d’années. “On a toujours couru ensemble. On habite à 30 kilomètres l’un de chez l’autre. On était au Pôle (de Saint-Amand-Montrond, NDLR)”.

Pour arriver ensemble, ils ont flairé le bon coup dans le dernier tour. Camille Charret, qui avait bien essayé de sortir vers la mi-course, a attaqué dans la première bosse du circuit. “L’Anglais (Josepth Turnbull, NDLR) était devant, j’y suis allé et Louis nous a rejoints. Je savais qu’à trois, on pouvait aller au bout car on avait chacun une équipe derrière nous”. Ils ont vite pris du temps puis Louis Chaleil est ressorti dans la dernière bosse. “On part à deux. Je sentais qu’il était plus fort mais j’ai continué de le relayer car je ne voulais pas qu’on nous rattrape”, commente Camille Charret. Le triple Champion de France sur piste a lancé son sprint de très loin mais il est devancé par l'Auvergnat d’AG2R Citroën (voir classement). Pas de quoi l’attrister. “Je suis content de ce résultat. On a fait une belle course, et il mérite sa victoire. Il me battait toujours l’an passé, je faisais toujours 2e mais c’était au niveau régional…”.

Camille Charret confirme son bel été. “C’est dans la continuité. Je voudrais remercier l’équipe, mon entraîneur et mes parents pour l’accompagnement. C’est une grosse réussite”, apprécie le récent vainqueur de deux étapes du Tour Junior Causses-Aigoual-Cévennes. Sa fin de saison pourrait passer par le Chrono des Nations. Une belle seconde année l’attend chez les Juniors en 2024. “J’espère que ça sera encore mieux la saison prochaine. On va s'entraîner pour”. Le résident de Haute-Loire commence à penser à l’équipe de France. “Ça serait incroyable… Pourquoi pas gagner une UCI aussi. Ça sera aussi en fonction de l’équipe, car on ne peut pas faire ce qu’on veut et chacun a son rôle”. S’il poursuit sur sa lancée, son équipe devrait régulièrement lui faire confiance.