Sandy Dujardin a pris son temps

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Sandy Dujardin l’avait expliqué après son onzième succès à Saint-Rambert-d’Albon il y a une semaine (lire ici) ; il comptait faire le déplacement à Quelneuc pour le premier week-end de la Coupe de France, histoire de profiter de sa très bonne condition du moment. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le coureur de la formation TotalEnergies n’aura pas fait le déplacement jusqu’en Bretagne pour rien. Ce samedi, il l’a en effet emporté dans la boue morbihannaise en devançant au sprint l’Espagnol Kevin Suarez Fernandez (voir classement).

“Je n’avais pas des sensations de fou dans le premier tour mais je ne voulais pas me mettre dans le rouge tout de suite. Je savais que ce serait long, une heure sur un circuit comme ça”, explique l’Ardéchois pour DirectVelo au pied du podium protocolaire. “Je me suis mis à mon rythme et je suis remonté petit à petit. J’ai vu Eddy (Fine) devant avec Micka (Crispin) et je me suis dit que j’allais faire l’effort directement en les reprenant. J’ai essayé de creuser l’écart mais j’ai crevé… Eddy m’a rattrapé, l’Espagnol aussi… C’est devenu une course tactique à trois, sachant que je connais bien Eddy”. Si bien que les deux coureurs professionnels ont d’ailleurs fait la route ensemble et ont loué le même gîte pour ce week-end à Quelneuc.

UNE PETITE HEURE DE RECO VENDREDI POUR S’HABITUER AUX CONDITIONS

“Sur la fin, j’ai vu qu’il était un peu plus juste. L’autre (Kevin Suarez Fernandez, NDLR), je ne savais pas… J’ai essayé d’accélérer sur les planches mais je me suis loupé juste après et j’ai dû poser le pied. J’ai ensuite misé sur le sprint, je ne savais pas s’il allait vite. Je ne le connaissais pas du tout mais je m’étais promis d’avoir confiance en moi. Et bien lui en a pris puisqu’il s’est effectivement montré le plus rapide dans la dernière ligne droite asphaltée. “Je venais surtout pour le plaisir. C’est cool, une première victoire en Coupe de France”.

Après sa victoire il y a une semaine au niveau régional, dans la Drôme, il a dû faire face à de toutes autres conditions ce samedi et c’est le maillot totalement maculé de boue qu’il a coupé la ligne. “La semaine passée, j’étais dans la poussière et là, dans la boue. Il fallait trouver des repères, c’est pour ça que j’ai fait pratiquement une heure de reco hier pour retrouver le feeling. Ça change mais c’est cool”, rigole celui qui abordera la deuxième manche, ce dimanche, avec encore moins de pression. “Si ça marche encore demain, tant mieux, sinon ce ne sera pas grave, ça aura marché aujourd’hui dans tous les cas”.

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