Les progrès de Tom Herteler sont remarquables. “L’an passé, je n’ai disputé que très peu de courses de niveau national, en Fédérale. Je faisais surtout des Open, en 2e caté…  J’ai tout changé l’hiver dernier. J’ai pris un entraîneur, Frédéric Blanchon. Je me suis donné les moyens de réussir. Et on a su faire les bons choix ensemble”. Un an plus tard, l’Oisien termine aux portes du Top 30 du Challenge S1neo-DirectVelo Juniors (voir classement) pour sa saison de J2. “Finir pratiquement dans les 30 premiers français, quand je pense à mes résultats de l’an passé, ça fait drôle. Je vois que j’ai vraiment bien progressé. Je ne m’attendais pas à une saison comme celle-là. Je partais de zéro alors faire ces résultats, c’est plus que bien. J’en suis très content”.

Le sociétaire du club d’Argenteuil Val de Seine 95 a très vite compris qu’il y avait de quoi être ambitieux. “Dès la première Fédérale de l’année, j’ai senti que je n’étais pas ridicule. J’y ai fait un Top 10 et ça m’a mis dans de bonnes conditions”, se félicite après coup celui qui avait en effet pris la 6e place du Trophée de la Ville de Châtellerault. Il a connu quelques moments euphoriques, notamment au mois de mai. “Lorsque je suis revenu de coupure, à Arguenon-Vallée Verte, je carressais les pédales. J’ai fait 2e d’une étape à Pontivy quelques jours plus tard”. Avant un très gros coup dur. “Malheureusement, j’ai été victime d’une grosse chute au Tour des Yvelines, en Open 1. C’était une course importante pour le club. J’ai perdu connaissance… Il n’y a pas eu de fracture mais des plaies profondes. Ça a laissé des traces pendant quelques semaines”.

SUR LES TRACES DE SON PARRAIN, DAVID CHERBONNET

Malgré cette lourde chute, Tom Herteler est parvenu à rapidement remonter sur le vélo et à retrouver de bonnes jambes, jusqu’à terminer à la 9e place du Championnat de France Juniors. Un résultat qui a fini de convaincre le VC Pays de Loudéac de lui offrir une place en son sein pour 2024. “C’est une marche assez importante à franchir. Je vais profiter de cette année E1 pour aider les copains et tenter de prouver que j’ai ma place à Loudéac”. Ce choix de rejoindre les rouge-et-noir était presque une évidence pour lui. “Je voulais aller en Bretagne car c’est une grande terre de vélo. Et en plus, mon parrain David Cherbonnet a couru au club, c’est un beau clin d'œil”.

Ces dernières années, Tom Herteler a toujours travaillé en parallèle de sa pratique du cyclisme. Alternant en carrosserie l’an passé, il avait peu de temps pour rouler. Désormais, il travaille en menuiserie avec son père. “Je peux aménager mon emploi du temps. Quand j’ai besoin d’aller rouler, il me laisse du temps. J’ai toujours eu l’habitude de jongler entre les deux mais c’est quand même plus évident depuis que je suis avec mon père”. Après avoir passé un important palier entre J1 et J2, le voilà prêt à passer un nouveau cap pour ses débuts chez les Élites. “Il ne faut jamais s’enflammer, mais quand même arriver en début de saison avec des ambitions”.