Thomas Bonnet : « Des attentes plus élevées »
Pour ses débuts chez les professionnels, Thomas Bonnet a tout connu : une première victoire dès février au Tour du Rwanda, une participation à un monument (le Tour des Flandres) puis à un Grand Tour (la Vuelta) ainsi que… des soucis de santé. “Le bilan est positif. Il y a eu beaucoup d’apprentissage. C’était une saison complète même si la seconde partie a été un peu plus compliquée”, reconnaît-il au micro de DirectVelo.
« JE SAVAIS QU’IL Y AVAIT UN SOUCI »
De juillet à octobre, le coureur de TotalEnergies s’est demandé de quoi il pouvait bien souffrir. “J’ai passé des moments durs sur le vélo. Je me faisais taper dessus alors que j’avais tout mis en place pour être performant et répondre présent sur la Vuelta. J’ai passé un long moment où j’ai pris sur moi. Au fond de moi, je savais qu’il y avait un souci”. Le Poitevin a depuis appris qu’il avait une bactérie à l’intestin. “Maintenant, tout est rentré dans l’ordre”.
Malgré ce problème de santé, il était important pour lui d’aller sur le Tour d’Espagne. Et avec le recul, le coureur de 25 ans ne regrette pas sa participation même s’il a dû quitter la course lors de la 16e étape. “C’était quand même hyper enrichissant de faire un Grand Tour pour ma première année pro malgré le manque de sensations. C’était bien pour la suite. Je sais maintenant comment ça se gère. Je ne pouvais pas refuser une telle opportunité et je me suis toujours accroché pour me battre. Je voulais montrer que j’avais ma place”.
« ÇA RÉPOND TRÈS BIEN »
Ces dernières semaines, il ne fallait pas le chercher dans les sous-bois. Spécialiste de cyclo-cross, il a choisi de faire une croix sur la saison hivernale. “J’avais besoin de me refaire physiquement et mentalement, de remettre les choses dans l’ordre. Je ne voulais pas repartir trop tôt dans la compétition même si ce n’est pas l’envie qui m’en manquait”. Alors il a préféré regarder les cyclo-cross à la télévision. “C’était très bien comme ça”, sourit-il.
L’ancien Champion du Monde de VTT n’a pas passé son temps sur son canapé, il a surtout bien travaillé. “J’ai fait un bon hiver, je vois que ça répond très bien lors de ce stage”, confie-t-il depuis Calpe (Province d’Alicante), où une partie de son équipe est actuellement rassemblée. ll attaquera sa deuxième année dans le peloton pro dès ce dimanche en Espagne, au Grand Prix de Castellón, avec beaucoup d'ambition. “J’aurai des attentes plus élevées cette année. Je veux regagner rapidement”. Il sera aligné sur le front des Classiques. “Je veux être performant sur ces courses, être bien présent autour des leaders. Ce sont des courses décousues où il se passe beaucoup de choses, c’est ce qui me plaît. On n’est aussi jamais à l’abri de pouvoir profiter d’un scénario en pleine course”.