Hexagone : « Notre projet est viable »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Après une première année en N1 plutôt correcte grâce à un été intéressant, Hexagone a débuté de belle manière sa saison 2024 avec notamment un Julien Marin en pleine forme (voir sa fiche DirectVelo). DirectVelo a fait le point avec Denis Repérant, manager de la N1 du club de Corbas-Lyon Métropole.

DirectVelo : La saison a plutôt bien commencé pour Hexagone…
Denis Repérant : Notre début de saison est correct même si bien sûr on n'a fait que deux semaines de courses. Les coureurs ont bien travaillé. On a fait un stage collectif, et ils sont allés de leur côté dans le sud de la France ou en Espagne. On avait vu de bons chiffres sur le stage mais ce ne sont que des chiffres… Il fallait confirmer sur les courses, ils l’ont bien fait. On voulait faire la course et montrer un autre visage que l’an passé en début de saison.

Julien Marin a déjà obtenu trois Top 5 (voir sa fiche DirectVelo)...
Il est en grande forme. Nous avons la particularité que nos coureurs ont tous un double projet. Il y en a un qui est ingénieur et trois qui étudient pour le devenir. Ça demande du temps. Julien sera en stage en mars. Il a une incertitude sur le temps qu’il aura à donner au vélo même si je pense que ça va le faire. Il voulait briller d’entrée. Tout ce qui est pris n’est plus à prendre. Les autres sont aussi au niveau. On a vu une équipe plus solide. Ça manque encore un peu d’automatismes mais on court devant et tous ensemble. On essaie de travailler dans ce sens-là.

« LE CÔTÉ SOCIÉTAL EST HYPER IMPORTANT »

Comment a été établi le recrutement (voir l'effectif) ?
Notre recrutement est cohérent. On a eu beaucoup de demandes. Mais comme je le dis, on est une équipe particulière avec ce double projet pour les coureurs. Bien sûr on est là pour gagner des courses mais chez nous le côté sociétal est hyper important. Il faut avoir le recul nécessaire pour accepter de se faire taper dessus parfois par des équipes qui n’ont pas le même discours. On n'accompagne pas les coureurs financièrement mais sur d’autres choses. Il faut qu’ils adhèrent à notre projet. Notre discours c’est que quand tu es pro, tu es payé et quand tu es amateur, tu dois avoir un projet à côté.

Ce discours peut-il être entendu ?
On a un groupe qui est quand même solide, c’est la preuve que oui. Aujourd’hui, on est là, on ne se fait pas taper dessus. Le travail qu’on fait doit donner envie. On a un beau calendrier de courses. On sait que le monde amateur est en difficulté, le défraiement aux coureurs est un gros budget et ça peut mettre à mal des clubs. Il ne faut pas oublier qu'il n'y a aucun statut social pour les jeunes. Je ne suis pas certain que notre rôle est de faire croire à des coureurs amateurs qu’ils sont professionnels. Je suis directeur sportif mais aussi formateur, et on doit être là pour accompagner les coureurs dans la vie. Je trouve que notre discours est viable. On va peut-être tous se rapprocher de ce système-là quand je vois les difficultés des clubs aujourd’hui.

« ÊTRE DANS LE TOP 10 EN N1 »

Quelles sont les ambitions pour cette saison ?
L’objectif est de continuer de progresser et de s'affirmer au niveau N1, d’être plus performant et ce à longueur d’année. En 2023, on a réussi à confirmer la victoire de l’année précédente en Coupe de France N2 avec une saison correcte. On avait un peu galéré en début de saison, notamment avec la blessure de Sébastien Havot. On a couru après les résultats jusqu’à mai. Puis on a fait un bel été, avec un beau Tour de Guadeloupe. On a pu garder notre place en N1. On veut maintenant être dans le Top 10 en N1.

Quelles sont les courses cochées ?
La Coupe de France sera le fil rouge. On voulait faire Top 10 l’an passé. On s’en est rapproché grâce au Chrono 47 mais derrière on a eu du mal à confirmer. Cette année, le chrono par équipes sera un gros rendez-vous. Sébastien Havot, qui m’a rejoint à la direction sportive, sera moteur du projet car il adore cet exercice. J’ai toute confiance en ses capacités à obtenir le résultat escompté. On pense aussi aux Championnats de France chrono, avec Mathias Ribeiro Da Cruz qui est le tenant du titre en Amateur, et avec Maxime Laymond, en Amateur et Espoir, même s’il fait 35 ans quand on le voit (sourire). On a envie de retourner au Tour de Guadeloupe où on est actuellement remplaçant. C’était une expérience incroyable. J’ai envie d’y retourner même si je ne suis pas un grand fan de l’avion… Il y a aussi les courses de la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec notamment l’Alpes Isère Tour qui est notre Tour de France à nous. On a envie de briller sur toutes les courses car avec le travail ou les études de nos coureurs, c’est difficile de cocher des courses même si chacun a ses objectifs individuels. Il faut aller avec envie sur les courses. On a envie de prendre du plaisir, ça reste du sport. 

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