Thomas Morichon a joué son va-tout
Entouré de six coureurs de Conti ou de réserves de WorldTeams, il est resté aux avant-postes, jusqu’au bout, dans le groupe qui s’est joué la victoire. Ce samedi, lors du Tour des 100 Communes (1.2), Thomas Morichon a pris le bon coup, en deux temps, avant d’abattre sa dernière carte dans les tous derniers kilomètres. “C’était une course usante avec le mauvais temps durant toute la course. Ce sont des conditions que j’affectionne en temps normal donc je savais qu’il y avait quelque chose à faire”, relate-t-il pour DirectVelo après coup. “Dans le dernier coup de cul, on s’est fait mal pour basculer après l’attaque de (Emmanuel) Morin. Il y a eu regroupement dans la descente puis j’ai contré. J’ai fait un petit trou de 20-30 mètres mais pas plus. Après, c’est devenu compliqué, j’avais lâché ma dernière cartouche”.
Alors qu’il s’imaginait battu en cas d’arrivée au sprint entre les sept attaquants, il n’avait, en effet, sans doute guère d’autres choix (voir classement). “Quand on ne gagne pas, on peut toujours se dire qu’il y avait autre chose à faire. Mais pour le coup, j’ai tenté mon va-tout à deux kilomètres de l’arrivée. C’est rentré et cet effort-là m’est resté dans les jambes pour le sprint. J’ai tenté de jouer la gagne, je ne peux pas avoir de regrets”, analyse le sociétaire du SCO Dijon, lequel avait déjà livré de gros efforts un peu plus tôt dans la course en rentrant en contre-attaque avec un Joris Delbove qui l’a lui-même payé cher par la suite (lire ici).
Pour ses débuts sous le maillot dijonnais après de longues saisons à l’AC Bisontine, l’athlète de 25 ans se montre déjà très en jambes. “C’est agréable de bien performer d’entrée. Ce n’est pas forcément une surprise de marcher ici car je montais en puissance. J’ai retardé ma préparation cette année et je me sens mieux de week-end en week-end. La victoire à Onjon m’a donné confiance, même si c’était avant tout une victoire collective. Confirmer ici en jouant la gagne en Classe 2, c’est agréable”.