Mathieu Burgaudeau repartira au combat
En voilà un qui ne ménage pas sa peine et ne compte pas ses coups de pédale depuis le début de Paris-Nice (2.UWT). Pour la troisième fois en autant d’étapes en ligne disputées, Mathieu Burgaudeau s’est porté à l’avant. Après sa longue fugue yvelinoise lors de la journée inaugurale, il s’était une nouvelle fois lancé à l’offensive le lendemain, en tout début de course, pour prendre possession du maillot à pois après un beau duel face à son prédécesseur, l’Allemand Jonas Rutsch. Ce mercredi, c’est lors de la très attendue étape du Mont Brouilly - à escalader à deux reprises - que le puncheur de la formation TotalEnergies a remis le couvert. D’abord avec l’envie de tenter un joli coup sur cette étape. Avant de vite revoir ses ambitions. “Ce n’était pas une journée facile. Déjà, il faut être devant. Or, il y a eu une bonne bataille en début de course pour être devant. Puis on n’a jamais eu beaucoup d’avance. Je savais que c’était voué à l’échec. Je me suis concentré sur les grimpeurs car il était compliqué d’espérer mieux”, lâchait-il après l’arrivée, en zone protocolaire.
Dans le quatuor de tête, l’athlète de 25 ans a eu fort à faire face à Christian Scaroni, qui s’en est allé seul avant même la première ascension du Mont Brouilly. Malgré le coup de force de l’Italien, et bien que les points du Grand Prix de la Montagne étaient doublés à l’arrivée pour le vainqueur, le Colombien Santiago Buitrago, Mathieu Burgaudeau reste tout de même vêtu de pois, avec 28 points, contre respectivement 21 et 20 pour ses deux adversaires les plus menaçants, précédemment cités. “C’est bien de conserver le maillot mais ça ne se joue pas à grand-chose alors il faudra forcément repartir à l’attaque dans les prochains jours”, souriait-il juste derrière la ligne d’arrivée, en enfilant des vêtements chauds.
Repartir à l’attaque, sans nul doute, mais pas dès ce jeudi. Avec quatre difficultés répertoriées, toutes en 3e catégorie dont trois en dernière partie d’étape, Mathieu Burgaudeau ne compte pas se griller les ailes et veut voir à plus long terme, avec l’ambition de ramener le maillot à la maison dimanche soir. “Il va falloir que je récupère un peu. Mine de rien, le début de Paris-Nice a été assez intense. Il reste encore de belles étapes, très dures”. Il restera donc au chaud lors de la 5e étape, “avant de repartir à l’attaque”. Les candidats au maillot à pois sont prévenus.