Julie Bego s’est retrouvée seule

Crédit photo Francis SPRUYT / DirectVelo

Crédit photo Francis SPRUYT / DirectVelo

Un temps en chasse patate dans le final, Julie Bego a terminé sa première campagne de Classiques ardennaises par une offensive sur les routes de Liège-Bastogne-Liège. Bien en jambes, la sociétaire de la formation Cofidis regrette simplement ne pas avoir su inciter d’autres concurrentes à l’accompagner dans sa tentative. “Je suis un peu frustrée. Quand j’ai attaqué dans la bosse, personne n’a voulu venir avec moi. Pourtant, j’ai fait exprès d’attaquer de façon pas trop tranchante pour que des filles puissent finir. Mais personne n’a suivi”. Une fois seule en contre, l’ancienne Championne du Monde Juniors a fait le point avec son staff, dans la voiture, pour savoir que faire. “Le directeur sportif m’a dit de continuer”.

Elle tente alors de faire le bond, seule, sur ce qui s’avèrera être la bonne échappée. Sans succès. “Je suis revenue pas loin de l’échappée mais avec le vent de face et les longs faux-plats descendantes, ce n’était vraiment pas simple. Finalement, je n’ai jamais pu revenir”, concédait-elle après l’arrivée auprès de DirectVelo. “J’aurais peut-être dû attendre mais je pensais vraiment que des filles viendraient avec moi car je trouvais que ça montait très lentement. C’est comme ça. Une fois reprise par le peloton, je n’avais plus de jus”.

« ENCORE DES LACUNES »

Présente à la fois sur l’Amstel, la Flèche Wallonne et à Liège, après avoir pris la 11e place de la Brabançonne, l’athlète de 19 ans se satisfait de ces découvertes. “Ce sont des Classiques qui me correspondent assez bien. Je les aime bien. Mais pour l’instant, ça reste difficile pour moi car il est beaucoup question de placement et de technique. J’ai encore des lacunes sur ces points-là par rapport aux autres filles. Et puis, c’est plus pour puncheuses que pour grimpeuses”.

Niveau placement, Julie Bego a aussi réalisé ce que signifiait, au propre comme au figuré, l’expression se faire une place dans le peloton. “Certaines, parce qu’elles ont un maillot SD Worx, me demandent de me pousser alors que je n’ai pas à le faire. J’ai aussi le droit d’être là”. Globalement “satisfaite” de son début de saison, Julie Bego sent qu’elle a “beaucoup progressé”. Et ce n’est sans doute que le début. 

 

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