Pour sa première année chez les Espoirs, Maxime Decomble a déjà décroché un maillot bleu-blanc-rouge dans la catégorie. Sur le contre-la-montre, le coureur qui portait les couleurs de la Région Sud Paca a mis une petite claque à la concurrence (voir classement). L'habituel sociétaire de Groupama-FDJ Continental était sur son nuage avant d'enfiler son nouveau maillot tricolore, comme il le confie à DirectVelo.

DirectVelo : Tu es seulement Espoir 1, et déjà Champion de France Espoirs du chrono !
Maxime Decomble : C’est incroyable, je n’y aurais jamais pensé. J’avais de bonnes jambes mais il n’y a pas trop de chronos en Espoirs. En Junior, je savais que j’étais bon dans cette discipline mais de là à gagner aujourd’hui… C’est incroyable. Je ne savais pas comment me situer par rapport aux autres que ce soit Top 5 ou Top 10. Dans l’oreillette, on me disait que j’étais bien aux intermédiaires. J’arrivais toujours à en remettre. J’étais toujours au-dessus des watts que mon entraîneur Maxime (Latourte) m’avait indiqués. Je savais que je n’avais pas le droit de faillir. Je suis devant, c’est fou.

Tu as commencé à y croire au fil des kilomètres ?
Je n’y croyais pas forcément car il me donnait les intermédiaires par rapport à Titouan (Fontaine) et je savais qu’il y avait du monde derrière avec Gillet, Thierry, Izquierdo, Nilsson-Julien… Même si je me faisais battre, j’aurais quand même été content. Un podium, c’est déjà énorme. Mais c’était long d’attendre.

On sait que tu aimes le contre-la-montre, mais quelle importance lui donnes-tu ?
J’ai toujours aimé le chrono. En J1, je n’avais pas du très bon matériel. Avec Groupama-FDJ, j’ai du super matos. J’étais bon mais je n’étais pas non plus au-dessus. Je me considérais plus comme un grimpeur assez bon en chrono. Je ne pensais pas être bon à ce point. C’est un effort contre soi-même, individuel, linéaire. En Junior, je levais trop la tête. À l’entraînement, j’ai essayé d’être bien aéro, c’est ce qu’il me manquait.

« JE N'ÉTAIS PAS TROP INQUIET DE NE PAS ENCHAINER »

Est-ce que les bosses ont pu jouer en ta faveur ?
J’aime bien en mettre sur le plat comme lors du chrono des Boucles de l’Oise. Ici, c’est un parcours que j’affectionnais mais je ne pouvais pas avoir la prétention de gagner ou de faire podium. C’était un parcours pas trop technique, j’aime bien quand c’est physique. Il y avait deux bosses, le final m’avantageait pas mal. Quand j’y pense, c’était un parcours pour moi.

Tu as finalement peu couru en ce début de saison...
C’est aussi pour ça que je ne savais pas où me situer. J’ai repris à La Marseillaise, je suis tombé, je n’ai pas pu courir pendant un mois. J’ai enchaîné Youngster Coast, Ardennes et Liège. Je n’ai pas pu faire le Tour de Bretagne. Les courses montagneuses qui devraient me convenir sont à partir de l’Alpes Isère Tour. Je n’étais pas trop inquiet de ne pas enchaîner. Je savais que j’avais un peu de fraîcheur. Je n’ai pas couru depuis Liège U23. La semaine dernière, j’avais mes partiels, je ne pouvais pas courir. J’ai demandé à mon entraîneur qu’on travaille bien le chrono. J’ai eu le temps de le faire.

Maintenant, il y a la course en ligne...
Pour la course en ligne, on a une grosse équipe. On a un bon collectif, on s’entend tous bien. J’habite à côté de Clément Izquierdo, on roule très souvent ensemble. Il ne faut pas qu’il se mette la pression, on a plusieurs cartes à jouer.