« Difficile de faire mieux » pour les Espoirs d'Auvergne-Rhône-Alpes
Ce n'est pas courant depuis le début du Championnat de France de l'Avenir, mais Auvergne-Rhône-Alpes a manqué le podium, sur la course Espoirs Hommes à Altkirch. Et pourtant, le comité a mis du monde dans les places d'honneur, à commencer par Joris Chaussinand, au 7e rang (voir classement). "J’espérais un peu mieux mais franchement j’ai tout donné et je n’ai pas de regrets. J’ai été battu par plus fort, je pense qu'Isidore et Louis Rouland étaient très, très forts, et les deux coureurs du Pays de la Loire ont bien joué. Il a fallu se battre pour les petites places d’honneur", raconte l'habituel sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme, qui n'était pourtant pas dans la journée de sa vie. "Je suis satisfait de ma course, je n’avais pas de super jambes alors j’ai fait avec ce que j’avais".
Rémi Lelandais, en fond de Top 10, est plus mitigé sur a journée. "Je me sentais bien, j’étais costaud mais j’en ai peut-être un peu trop fait. Il m’en manquait un peu sur la fin mais j’étais tout le temps à l’avant pour jouer la gagne". Le comité était bien représenté avec dans un premier temps les deux coureurs précédemment cités, et Eliote Ponchon. Mael Soranzo, parti à contre-temps, a finalement réussi à venir sur la tête avec le futur vainqueur. "Je suis allé au bout de moi-même. La course était vraiment dure, j’ai eu un coup de retard. Avec l’équipe, on était bien représentés. On a essayé de communiquer, pour savoir qui était le plus fort mais c’était compliqué. J’ai dis que j’étais mort, Joris (Chaussinand) pareil. Rémi (Lelandais) a lui fait la course du début à la fin. Tout le monde était au bout du bout".
« ON ÉTAIT TOUS À BLOC ET TOUS MORTS »
Pour Rémi Lelandais, il n'y a rien à regretter sur le plan collectif. "On a essayé de courir en équipe. Pas de regrets, on a tout donné. Quand les gars du contre ont attaqué pour revenir sur le duo de tête, c’est là que ça s’est joué. Je n’ai pas réussi à prendre les roues et on s’est retrouvé en contre derrière, mais on n’a jamais pu rentrer. On était tous à bloc et tous morts, je pense que ça s’est fait à la fraîcheur et la patte. Mais avec l'équipe, on ne s'est jamais fait piéger et on a toujours été plutôt bien représenté à l'avant". Dans l'avant dernier tour, Mael Soranzo a bien tenté de se sacrifier pour inverser le cours des choses. "On s’est mis d’accord. Joris m’a demandé de monter le raidard le plus vite possible. C’est ce que j’ai essayé de faire, mais ça s’est fait à la jambe et au mental. Quand j’ai vu que j’étais moins fort, j’ai essayé de passer un peu plus de relais pour rapprocher les gars".
Mais il n'y avait rien à faire pour faire tanguer les cinq hommes de tête. "Peut-être qu’on a trop attendu. Mais je pense que si on refait la course, avec la forme du jour, c’est difficile de faire mieux", pense un Rémi Lelandais qui a atteint son objectif après un Tour de Bretagne où il était malade. Mael Soranzo est tout aussi satisfait. "J’enchaîne bien depuis le début de la saison, je suis régulier. Il ne manque plus que la victoire mais ça ne devrait pas tarder, je le sens bien". Comme Joris Chaussinand, lui aussi en attente de succès. "Je pense qu’on attend de moi, et moi aussi, que je concrétise par une victoire et de montrer que je suis capable de gagner. Être bien placé sans gagner, ça donne faim. Je n’ai pas envie de m’arrêter là, je sais que je suis capable de le faire". Tout le monde finit finalement heureux en AURA. "Ce n'est que du positif. C'est parti pour la suite", conclut Rémi Lelandais.