Killian Verschuren : « C'est différent »

Crédit photo Phlippe Pradier - DirectVelo

Crédit photo Phlippe Pradier - DirectVelo

Killian Verschuren n’a pas eu les honneurs de la cérémonie protocolaire lors de l’Alpes Isère Tour (2.2). Maillot jaune depuis sa victoire le jeudi lors de la 2e étape, le coureur de Decathlon AG2R La Mondiale n’a pas pu garder son bien jusqu’au bout. Tout s’était pourtant bien déroulé jusqu’au pied du Pas de la Confession, la dernière ascension de la semaine, grâce notamment à un gros boulot de ses coéquipiers. “Arthur (Blaise) et Noa (Isidore) ont roulé pour contrôler. Il ne fallait pas qu'il y ait trop d'écart avec l’échappé (Milan Donie, NDLR). Il n y avait pas beaucoup d'équipes qui voulaient rouler, donc il fallait prendre les choses en main pour arriver en bas du dernier col le plus groupé possible”, confie-t-il à DirectVelo.

DES CRAMPES AU PIED DE LA DERNIÈRE MONTÉE

Après un gros écrémage de la Kern Pharma dans le final du col d’Ornon, ils sont un peu moins de 30 dans le peloton au moment de débuter le Pas de la Confession. Très vite, Killian Verschuren est gêné par les crampes. “Je me suis dit qu’il fallait que je gère le plus possible. C'est parti fort et les crampes se sont un peu calmées”. Mais alors qu’ils ne sont plus que huit dans le groupe de tête après une accélération d’Embret Svestad-Bardseng (Arkéa-B&B Hôtels Conti), le Breton ne parvient pas à tenir le rythme de José Félix Parra et de Jarno Widar, partis avec son coéquipier Tom Donnenwirth qui sera lâché un peu plus haut. “J’ai géré mon effort puis dans la descente les crampes sont revenues. J’étais totalement tétanisé, je ne pouvais rien faire”.

Au classement général, le coureur de 21 ans termine au pied du podium de l’épreuve remportée par Jarno Widar (voir classements). À l’arrivée au Bourg d'Oisans, le 9e du dernier Tour de Bretagne (2.2) était partagé. “Je ne connaissais pas vraiment mon niveau en montagne. C’est la première vraie course où je joue avec les meilleurs en montagne donc c'est positif pour la suite. Mais il y a un peu de déception quand même”.

« SE FAIRE UN PEU OUBLIER »

Porteur du maillot jaune pendant trois étapes, Killian Verschuren aura beaucoup appris sur l’épreuve iséroise. “Avoir le maillot, c’est une chose en plus qu’il faut apprendre à gérer, c'est différent que lorsque tu as un dossard normal. Tout le monde te regarde, tout le monde t'attend un peu, donc il faut faire gaffe à ce que tu fais. Parfois, il faut se faire un peu oublier pour mieux gérer”.

Très fatigué à l'arrivée, comme tous les coureurs qui sont allés au bout de la course, l'ancien Champion de France Amateur devra patienter pour souffler un peu. “Je vais faire la Mercan’Tour ce mercredi, il va falloir bien récupérer d’ici-là”. Place ensuite au Tour d’Italie Espoirs (2.2U) puis au Championnat de France. “Il y aura ensuite quelques semaines de repos qui ne seront pas de trop”, sourit-il.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Killian VERSCHUREN